Mais d'abord, je vous laisse découvrir
la dernière grande étape de notre tour du monde,
une remontée de la Méditerranée qui nous ramènera
à notre port d'attache en Camargue.
Et toujours en fin d'article, la rubrique
CONSEILS AUX MARINS
Nous larguons les amarres du ponton de la marina Limassol vers 10h30.
Le soleil réchauffe doucement l’air frais du matin, mais on sent bien qu’il peine un peu à la tâche, son ardeur est timide en cette fin de mois d’avril.
Nous tirons des bords moyennement efficaces le long de la côte et en début de soirée nous arrivons péniblement devant la ville de Paphos que nous découvrons cette fois ci par la mer.
Une sensuelle pensée d’Aphrodite s’installe dans mon contexte cérébral pour accompagner cette nuit qui s’annonce tranquille. Elle chasse l’ennui et la lassitude du ronronnement du moteur qui remplace un vent qui devrait être condamné sévèrement pour abandon de poste.
Dans la matinée, nous sommes très proches des côtes turques, et découvrons le spectacle saisissant de la gigantesque baie de FINIKE.
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De hautes montagnes aux cimes arrondies se superposent sur le bleu immaculé d’un ciel de printemps. Sur leur sommet de larges tâches blanches, vestiges de l’hiver, résistent à la chaleur qui revient doucement. La fonte des neiges, est le moment de la grande transformation pour le retour à la maison.
Une eau nouvelle, douce et glacée ruisselle sur les pentes et alimente les rivières qui la transportent vers ses origines profondes, l’eau salée de la mer. Le grand voyage, qui débuta en vapeur d’eau pour se promener dans l’atmosphère de la planète, arrive à son terme, tout comme notre tour du monde.
Le sel se glisse entre chaque molécule d’eau douce pour se mélanger complètement... En quelques secondes elle perd toute son identité dans une assimilation totale.
Ce constat effrayant suscite une légère angoisse, allons nous être assimilés par le monde des humains qui vivent à terre comme l’eau douce par l’eau de mer?
Il y a deux catégories de gens sur la terre, les marins et les autres. Cela veut-il dire qu’en laissant le bateau on redevient les autres, que l’on perd son identité, sa différence?
L’observation de ce monde est une source infinie de questionnements, et d’enseignements.
Ce majestueux décor minéral de toute beauté impose le respect et l’admiration. La petite ville turque s’est trouvée là un espace de premier choix pour s’y développer.
Nous avons une semaine pour prendre nos marques dans ce nouveau pays et préparer le bateau pour l’arrivée de Maui, notre fils, et d’Anna sa compagne.
Après plusieurs rendez-vous manqués pour cause d’hystérie planétaire, ils vont enfin réussir à se joindre à l’équipage de Sea yoU pour une croisière turco-grecque.
Depuis des mois, la deuxième cabine et sa salle de bain sont occupées par du matériel en tout genre, voiles, pare-battages, bidons d’eau et de gasoil… Il faut retrouver une place pour chaque chose et c’est loin d’être évident.
Nous nous sommes déjà séparés de 10 jerricans de gasoil qui avaient servi pour le passage de la mer rouge, et il est nécessaire de continuer à trier l’essentiel du superflu.
Nous faisons la connaissance d’un couple de bretons qui ont un Dufour 405 comme le nôtre basé en Turquie depuis quelques années.
Ils nous font découvrir le marché, et nous renseignent sur les us et coutumes locales.
Dans cette marina très accueillante, il y a beaucoup de bateaux qui s’y sont arrêtés un jour, et ont décidé d’y rester toujours, ou presque.
Il y a donc une vie de résidents assez active, le barbecue du dimanche, le « happy hour » du vendredi soir.. un groupe Facebook pour s’informer des activités, acheter, vendre, partager les bons plans…
Une petite vie bien structurée dans un bel endroit où l’hiver est plus clément et plus court qu’au nord de l’Europe.
Nous y retrouvons deux bateaux qui ont passé la mer rouge juste avant nous, « Paw Paw » et « Matai ».
C’est étonnant de constater, comment se développe le syndrome « ancien combattant ».
Nous avons un vécu récent semblable, nous avons livré bataille contre les vents hostiles de la mer rouge, nous avons subi les mêmes galères administratives… et tout cela nous rapproche.
Il semble bien qu’il soit dans nos gènes de trouver des moyens de nous regrouper sous une bannière commune.
Nous sommes des animaux qui aimons bien créer des meutes, vivre ensemble.. et quand la survie, le besoin de trouver de la nourriture n’est plus une nécessité, nous cherchons instinctivement d’autres points communs pour nous rassembler et recréer des groupes.
Depuis des mois, voire des années maintenant, la très grande majorité des voiliers que nous rencontrons sont des voiliers de voyage parcourant le monde. Ce trait commun nous rapproche naturellement et crée une solidarité et une entraide naturelle. Nous allons spontanément vers eux pour échanger nos connaissances, nos expériences et aider si nécessaire.
Retrouver des marinas et des mouillages en Méditerranée est aussi, en quelque sorte, un choc culturel.
Un grand nombre de personnes que nous croisons n’ont pas la culture du voyage basée sur le partage, l’entraide, la convivialité, la simplicité…
Ici je me sens en peu comme « un indien dans la ville ». Peu de gens croisés sur les pontons disent simplement « bonjour ». Ils sont dans la marina comme ils sont dans leur vie de tous les jours, froids et distants.
Ils semblent loin maintenant ces endroits où tout le monde, marins ou pas, nous saluait chaleureusement sans autre intérêt que d’être sympathique, gentil et agréable.
Cela nous choque un peu et il va falloir se réhabituer à être ignorés voir même évités. On voit le regard des gens qui se défile quand on pose les yeux sur eux… ont-ils peur à ce point d’un simple échange visuel entre êtres humains?
Cette technique exceptionnelle qui consiste à éviter le regard d’un importun afin de ne pas attirer sur soi son attention, s’est généralisée, est devenue la règle… l’autre quelqu’il soit est-il devenu un importun qu’il faut éviter?
Avons nous été comme cela avant de partir? J’espère que non!!! Il est vrai que nous avons pas mal bourlingué, nous avons trimbalé pas mal de valoches depuis 40 ans, cela doit aider à garder une certaine ouverture envers les autres.
Sea yoU est prêt à accueillir nos invités qui arrivent en taxi d’Antalia, la Capitale de la région d’Anatolie.
Quelle joie de les avoir enfin sur Sea yoU!!!
Maui qui connaît bien les habitudes du bateau et de ses parents, à penser à acheter en Duty free une bouteille de rhum mais il a aussi mis dans sa valise une excellente bouteille de champagne qui a fait pétiller nos âmes.
Une organisation et un rythme différents vont s’établir pendant quelque temps et chacun va trouver naturellement sa place sur le bateau.
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C’est dans la région de Kekova que nous avons prévu de commencer une remontée vers la Grèce. Mais la météo prévoit pas mal de vent et je n’ai pas envie de confronter mes nouveaux équipiers dès les premiers jours à une mer difficile.
Nous attendons sagement sur Finike, et profitons pour partir visiter l’incroyable cité antique d’Arycanda.
Nichée à flanc de montagne, c’est au deuxième millénaire avant JC que cette cité Lycienne prit racine. Comme une femme qui aime la vie et l’amour, elle passa entre différentes mains, perses, grecques, romaines… et prospéra de ses charmes indéniables jusqu’au IX ème siècle.
L’état de conservation est impressionnant, même si on a le sentiment que l’on pourrait faire plus et qu’il reste encore beaucoup à découvrir…
Une bonne fenêtre de vent nous permet de partir à la découverte de la côte sud du pays de Mustafa Kemal dit Atatürk, l’homme qui réunifia la Turquie après la première guerre mondiale et la fit entrer dans le monde moderne.
Nos amis suisses, compagnons d’infortunes de la mer rouge, nous ont conseillé plusieurs mouillages superbes, dont un, avant Kekova, caché derrière l’île d’Asirli.
Un magnifique endroit sauvage où malheureusement on trouve déjà le soir pas mal de voiliers, et de bateaux de touristes qui tournent dans la journée. Nous ne sommes que début mai, je n’ose même pas imaginer comment cela doit être en saison.
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Nous mouillons ensuite dans la baie de Kekova au village de Üçagiz. Une nécropole Lycienne de toute beauté est plantée là au milieu des rochers et de la végétation.
Bien sûr tous les sarcophages ont été profanés et pillés à travers les siècles à la recherche de trésors qui accompagnaient les défunts pour leur ultime voyage. Les couvercles en pierre massive sont si lourds que parfois n’arrivant pas à les déplacer, les pilleurs ont creusé, cassé les parois pour arriver à leurs fins.
Nous continuons notre découverte en nous arrêtant à Kas dans une marina agréable et moderne.
La petite ville est pleine de charme et l’on peut y très bien manger dans des petits restos « bio veggie » et plus traditionnels.
J’en profite pour faire un aparté difficile qui en surprendra plus d’un, mais il faut bien que je le place quelque part, alors pourquoi pas ici après tout… car souvent après manger…
Chaque partie du corps a le droit à son moment de gloire, en Turquie c’est l’anus qui est à la fête…
Les « chiottes à la Turque » ont bien évolué… maintenant non seulement il y a un siège mais l’on peut déclencher un jet d’eau directement entre ses fesses écartées pour nettoyer la partie la plus sensible de son corps, la seule qui soit capable de faire la différence entre le liquide, le solide et le gazeux.
Vous en ressortirez le trouduc propre, brillant et léger. Une idée bien plus hygiénique et écologique que le papier. Pourquoi n’en trouve t’on pas en Europe?
Avant de rejoindre la marina de Fethiye pour faire notre sortie de Turquie, nous prenons un autre très beau mouillage derrière l’îlot de Karacaoren.
Un restaurateur plongeur y a installé des corps morts pour les bateaux qui sont les seuls à pouvoir venir ici car il n’y a pas de route.
L’amarrage est gratuit, mais la contre partie implicite est de manger au restaurant. Le patron vient même nous chercher au bateau et nous ramène, c’est pas beau cela…
A Fethiye, nous ne resterons que 48 h, le temps d’accomplir les démarches pour quitter le pays, et faire quelques emplettes.
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Nous faisons une ultime étape pour une dernière nuit en Turquie dans une charmante crique qui nous rapproche de notre destination suivante.
Au petit matin, nous partons pour une navigation courte sur la journée, avec encore une fois peu de vent, qui nous conduit à Rhodes.
Il n’y a pas de place dans le vieux port historique. Nous ne passerons donc pas sous les jambes du célèbre colosse, qui n’existe plus que dans l’imaginaire de ceux qui savent encore s’abandonner aux rêves.
Un projet fou, s’il voit le jour, est de reconstruire un nouveau colosse à l’entrée du port, dont l’intérieur serait un lieu public de culture et d’échange.
La vieille ville médiévale, magnifiquement conservée, est bien sûr hyper touristique. Quand les paquebots de croisière déversent, comme un orage, des trombes de touristes assoiffés de consommation en tout genre, les petites rues grouillent comme une fourmilière que l’on vient de déranger.
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Dans les « artères principales » les vieilles pierres disparaissent sous les enseignes et les bibelots à touriste. On retrouve notamment le « phallus décapsuleur » en bois peint, que nous avions vu aux Canaries et je crois aussi aux Baléares… il faut croire que cela se vend bien, pour que l’on en voit autant dans les îles européennes.
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Le côté ouvre bouteille de l’objet n’est peut être qu’une façade qui cache d’autres utilisations plus heureuses que de faire sauter une capsule.
En tout cas, je vois dans ces « bites » accrochées sur des présentoirs, un symbole d’espace de liberté retrouvée qui contraste fortement avec les pays musulmans que nous avons traversés depuis notre départ de Nouméa.
Anna reprend un avion et Maui reste avec nous pour une quinzaine de jours supplémentaires de découvertes des îles du dodécanèse.
Simi est de toute beauté, nous mouillons dans la baie juste avant celle qui reçoit les ferries de touristes afin d’être au calme et c’est un choix judicieux. Nous avons juste à prendre un petit bus qui traverse la colline et nous sommes au cœur de ce petit port typique qui vaut une escale.
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Puis nous naviguons jusqu’à Tilos pour une nuit et poursuivons le lendemain jusqu’au petit port de Nisyros qui le soir venu s’avérera complètement plein.
Chacun dépose son ancre au milieu du port et recule pour s’attacher au quai. Une technique courante en Grèce qui n’est pas synonyme de tranquillité pour le capitaine. Les ancres et les chaînes finissent par se superposer, s’entrecroiser, et il est courant de voir la sienne soulevée, emportée, déplacée par d’autres bateaux. Le mouillage doit être au mieux retendu ou au pire recommencé.
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Nous louons une voiture pour aller visiter l’île et principalement l’ancien cratère d’un volcan en sommeil, mais toujours géothermiquement actif. Une délicate odeur d’œuf pourri qui me rappelle les boules puantes que le gamin farceur que j’étais, aimait écrasées dans différents endroits fréquentés, met en ébullition les cellules d’un nez qui aujourd’hui se targue d’être fin.
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Des fumerolles soufrées et des boues grises bouillonnantes sont à l’origine de cette boule puante géante qui surpasse de loin toutes celles que j’ai pu éclater
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En haut d’un village sur le surplomb de la colline, nous visitons une forteresse médiévale construite par les chevaliers de l’ordre de St Jean qui offre une vue imprenable sur la mer. Au moment des croisades, cet ordre religieux puissant fit la conquête de toutes les îles du dodécanèse pour protéger le transit vers Jérusalem.
Après deux nuits dans ce charmant port, nous continuons sur Astipaléa, l'île en forme de papillon. Nous mouillons dans la grande baie de Livadia, bien large comme je les aime, où l’on peut mettre de la chaîne sans retenue pour partir le cœur léger et l’esprit serein à la découverte des lieux.
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Au fond de la baie s’étale une grande plage de sable grossier et de galets par endroit. Le front de mer est calme, agrémenté de quelques restaurants qui proposent des poissons frais locaux.
Le village principal dans les hauteurs, est à cheval entre deux baies. Des moulins blancs restaurés et les maisons blanchies à la chaux lui confèrent un air de Cyclades où malheureusement nous n’irons pas, car nous mettons le cap sur la Crête.
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Maui ayant émis le souhait de passer une nuit en mer, la distance est suffisante pour exaucer ce vœu de découverte de navigation sous les étoiles.
Le vent est gentiment au rendez-vous cette fois ci et dans la bonne direction pour un léger portant. Le ronronnement du moteur ne troublera pas les sons naturels du vent dans les voiles et la contemplation béate de la nuit dans la mer Egée.
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Le coucher de l’étoile autour de laquelle tourne notre planète n’est pas à la hauteur de ce que nous avons pu vivre pendant notre voyage. Et malheureusement le lever du roi soleil, que Maui voulait vivre pendant son quart, sera encore plus décevant. Pour la toute première fois, depuis quatre années, un brouillard cotonneux est tombé sur l’eau, et seule une lumière blafarde passe au travers de ces nuages qui n’arrivent pas à prendre leur envol.
C’est dans la marina de Agios Nikolaos que nous faisons notre entrée en début d’après-midi. Une réservation prudente ayant été faite la veille, nous sommes attendus et accueillis.
Cette petite ville balnéaire agréable, mais hyper touristique, offre tout ce que l’on peut demander en terme d’approvisionnement et de shopping. Sa particularité est un petit lac très profond relié à la mer par un chenal et bordé partiellement de falaises. Emplacement privilégié pour une pléiade de restaurants.
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Mais la Crète est immense alors nous louons une voiture pour 3 jours de découvertes avant que Maui reprenne l’avion.
Nous nous limitons au sud Est de l’île et partons explorer un immense plateau verdoyant dans les hauteurs qui est absolument surprenant.
Imaginez une gigantesque superficie plate qui relie les différentes montagnes qui l’entourent. Une sorte d’oasis où la nature peut s’exprimer sans être brûlée par le soleil.
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Les gens y font leur vin que l’on achète dans des bouteilles plastiques pour quelques euros, mais aussi leur Raki, un alcool blanc distillé à partir des déchets du vin.
Un autre plateau plus en hauteur entre d’autres montagnes, cache dans ses terres fertiles où tout semble pousser avec aisance, des trésors préhistoriques. On y a retrouvé des squelettes d’éléphants nains qui vivaient là il y a 50 000 ans.
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Et puis il y a la cité Minoenne de Knossos près d’Héraklion. Une civilisation antique extrêmement développée qui disparut brutalement probablement après l’explosion du volcan de Santorin. Pour certains, il s’agit de la mythique Atlantide de Platon et d’Homère.
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Mais la Crète c’est aussi l’île de l’huile d’olive et de ce célèbre régime crétois qui rend les habitants centenaires.
Après avoir transporté du gasoil dans la mer rouge, nous nous sommes reconvertis dans le transport d’huile d’olive et en achetons un peu partout.
Ce liquide délicieusement coloré du jaune pâle au vert clair, exhalant des parfums suaves aux goûts délicats, doué d’innombrables vertus bienfaisantes, fait danser le sirtaki aux salades que nous arrosons généreusement.
La Grèce est vraiment un pays dont la cuisine est faite pour nous. On y trouve une multitude de plats végétariens, de poissons, de calamars et de poulpes, des fruits juteux et des légumes savoureux, un délice de fromage frais fermenté appelé Xygalo, des petits vins de pays fruités qui mettent en joie et rendent généreusement la douceur du soleil qui s’est accumulée dans les raisins.
Nous quittons la Crète pour presque 3 jours de navigation en direction du Péloponnèse. Le vent étant obstinément dans le mauvais sens, nous devons tirer un grand bord vers les Cyclades pratiquement jusqu’à Santorin avant de récupérer de l’air qui nous pousse à l’ouest jusqu’à notre première escale dans la baie de Mezapos.
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La roche des falaises telle un gruyère suisse, est truffée de grottes visibles et invisibles. Nous mettons le dinghy à l’eau pour aller en explorer certaines accessibles uniquement par la mer.
Mais la configuration des collines et des monts crée des effets Venturi très puissants.
En sortant d’une grotte où nous nous sommes un peu attardés, extasiés par tant de puissance brute minérale, nous voyons que ça moutonne dur dans la baie.
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A peine le temps de rentrer au bateau et le vent souffle en rafales violentes qui décollent et blanchissent la surface de l’eau. Dans la nuit nous aurons droit à une autre version, « les vents de la mer 2 », un film décoiffant qui fait frissonner les bouts, trembler les capotes et hurler les haubans, avec des rafales à 38nds pendant une heure. Seuls au milieu de la baie avec toute la chaîne , nous sommes très sereins, mais quand même réveillés…
Nous faisons une autre escale 40 miles plus haut à Methoni, une jolie baie qui peut rouler quand la houle vient du sud ou de l’ouest. Les vestiges d’une cité médiévale à l’entrée sont visibles de loin et donnent du relief à ce grand village tranquille où la vie coule doucement.
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Nous continuons de remonter pour avoir le meilleur angle possible pour traverser vers la Sicile, ce qui nous emmène vers les îles ioniennes maintenant et faisons un arrêt à Argostoli sur l’île de Kefalonia ( Céphalonie)
Cette ville moderne reconstruite après sa destruction totale par un tremblement de terre en 1953, n’a pas le charme des villages que nous avons visités jusqu’à présent, mais c’est un excellent endroit pour un ravitaillement global.
Vous l’aurez vite compris, la Grèce est un coup de cœur dans ce voyage autour du globe. Il ne faut pas forcément aller très loin pour trouver des petits paradis où il fait bon vivre et nous y retournerons très certainement dans un futur proche.
Nous sommes maintenant assez haut pour avoir un bon angle avec le vent de nord ouest. C’est encore du près mais pas trop serré pour atteindre la Sicile et le détroit de Messine.
Vu les tarifs exorbitants pour prendre une simple bouée à Taormina en Sicile et les difficultés pour accrocher une annexe quand on va à terre, nous décidons d’aller directement à Stromboli.
Le temps prévu pour cette belle petite traversée est de 2 jours et demi.
Nous arrivons dans le détroit de Messine en fin de matinée. Nous n’avons pas spécialement fait de calcul pour le franchir même si j’ai compulsé quelques blogs de marins. La seule chose qui semble importante, c’est d’éviter comme toujours la confrontation vent/courant. Comme les prévisions n’annoncent pas de vent, tout doit bien se passer.
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Je choisis de traverser assez tôt le chenal pour longer la Sicile, car j’ai lu également qu’un contre-courant se met en place près de sa côte.
Nous traversons quelques beaux passages de remous tourbillonnants, mais nous avons vraiment connu bien pire dans certaines passes du pacifique.
En fin d’après midi juste avant de sortir du détroit notre attention se porte sur de drôles d’embarcations à moteur avec une tourelle métallique de plus de 10m qui se dresse vers le ciel et où sont installées 2 ou 3 personnes. Une autre protubérance de ferraille toute aussi longue pointe vers l’avant comme une lance de tournoi médiéval.
Il s’agit en fait de pêcheurs d’espadon et de leur embarcation traditionnelle. Ceux qui sont en haut guettent et dirigent celui du bas pour qu’il aille harponner le poisson.
Comme nous ne pourrons pas arriver à Stromboli avant l’extinction du feu céleste, nous prolongeons d’une nuit supplémentaire notre navigation pour jeter l’ancre au petit matin dans la baie de Ficogrande.
L’île volcan dessine ses contours au fur et à mesure que la nuit se vide comme une baignoire par un trou de lumière à l’horizon.
Nous sommes les seuls à mouiller dans cette baie, tous les bateaux sont tassés dans le secteur de Punta Léna.
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Pourtant la vue qui s’offre à nos yeux quand nous prenons notre petit déjeuner est charmante. Une grande plage de sable noir comme le charbon s’étire au fond d’un arc de cercle naturel où des maisons blanches fleuries et un petit hôtel de luxe trouvent harmonieusement leur place.
Sur la droite, les vestiges d’une très ancienne coulée de roche brute en fusion semble s’être arrêter là en pleine action. Cette roche a la rondeur d’une pâte de sucre chaude de berlingot parfum réglisse, brutalement refroidie par une vague plus grosse que les autres qui a figé la matière pour des millénaires.
Contrairement aux cailloux granitiques que l’on trouve généralement en bord de mer, ceux là sont lisses, et doux comme les seins d’Aphrodite, on a presque envie de les lécher pour voir s’ils ne sont pas en sucre.
De minuscules criques avec quelques mètres carrés de sable toujours aussi noir s’intercalent entre les coulées et font le bonheur des riverains qui ont presque ainsi des plages privées.
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Le Stromboli, en activité permanente, n’est pas très nerveux ces derniers jours. Mais il est souvent imprévisible et peut du jour au lendemain déclencher des explosions importantes et des coulées de lave saisissantes.
Celui que l’on appelle le premier phare de Méditerranée, car il servit de repère aux marins depuis l’antiquité, nous gratifie toutes les quinze minutes, d’une petite explosion à son sommet, sorte de flatulence certainement odorante comparable aux perturbations intestinales d’un lendemain de bringue.
Nous espérions une gastro volcanique, nous n’avons que quelques pets.
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Après avoir tourné dans le film de Rossellini en 1949, Ingrid Bergman acheta une maison dans ce village qui ose défier les humeurs de Vulcain le dieu romain des volcans et du feu, c’est aujourd’hui un petit musée consacré à l’actrice.
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Avant de quitter l’île nous allons en annexe sur l’îlot Strombolicchio à quelques centaines de mètres de la côte.
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Cet îlot est une ancienne cheminée éruptive vieille de 200 000 ans. Un petit escalier grimpe à son sommet pour l’entretien d’un phare.
Normalement interdit nous ne résistons pas à l’envie de grimper tout en haut pour découvrir une vue spectaculaire sur Stromboli.
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Nous savons que cette étape est en quelque sorte la dernière qui marquera notre tour du monde, ce « world tour of love » que nous avons initié 4 ans plus tôt, une promesse de nous aimer partout dans ce monde.
Alors devant ce volcan, seuls sur les hauteurs de ce petit Stromboli, emportés par l’émotion de cette fin d’aventure, nous nous aimons une nouvelle fois dans un lieu insolite.
C’est notre cri à nous, « notre appel du 18 juin », pour un monde où aimer n’est pas honteux, ou l’on préfère faire l’amour que la guerre, ou la jouissance doit faire au minimum jeu égal avec la souffrance. Sans oublier que la vie peut être drôle et amusante et on en profite à fond..
C’est encore notre façon de militer contre tous les intégrismes religieux et l’hypocrisie de nos sociétés qui se laissent influencer par leurs discours qui échappent au bon sens.
Une sorte de clin d’œil délicieusement heureux pour ces quatre années où nous avons fait de notre mieux pour vivre et honorer l’idée maîtresse de notre fresque du port de Porto Santo,
« make love and sail ».
LA TOUTE DERNIERE ETAPE
Après deux escales rapides en Sardaigne et une en Corse où nous ne mettrons pas pied à terre, nous choisissons une bonne fenêtre météo pour faire route directe entre Figari et Port Camargue.
Il faut dire que nous avions lancé une invitation le 2 juillet pour une petite fête de retour à nos amis de ponton. La météo étant incertaine, nous ne voulons pas manquer ce rendez-vous dont nous sommes à l’origine.
Nous savourons quand même ces deux derniers jours qui nous ramènent à notre point de Départ.
La mer est un peu formée entre l’île de Napoléon et le continent, mais après être passé au large du cap Sicié elle s’aplatit et devient plus confortable.
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Un mélange étrange d’impatience d’arriver pour boucler ce grand tour et de nostalgie de tous les moments vécus sur la mer, s’installe sur Sea yoU.
Nous passons devant les Saintes Maries de la mer et longeons la très longue plage de l’Espiguette sous voile et au portant car le vent tourne légèrement au Sud Est.
Enfin nous passons la cardinale des « Baronnets », dernier virage vers la baie d’Aigue Morte où se trouve l’entrée de la marina.
L’excitation de l’arrivée augmente, nos amis Philippe et Christine de Tiara suivent notre parcours grâce à notre AIS et ils nous appellent pour confirmer notre heure d’arrivée.
Je mets en place le grand pavois sur l’avant et l’arrière de Sea yoU. Ces deux grands cordages qui partent du haut du mât avec presque tous les drapeaux des pays traversés, ( certains sont totalement détruits par le vent, et parfois nous n’avons jamais réussi à nous les procurer), sont du plus bel effet sur notre bateau.
Mais je trouve qu’il manque quelque chose, une explication à ce grand pavois, alors je vais chercher un marqueur et j’écris de chaque coté du Lasy bag ( sac de protection de la grand voile) en grosses lettres rondes « SEA YOU WORLD TOUR ».
Il est 14h27 quand nous franchissons la passe de Port Camargue.
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Certains voiliers que nous croisons nous saluent et nous félicitent.
Nous avançons dans ce long chemin qui amène à notre ponton, et croisons le bateau de la capitainerie qui vient juste de bouger celui qui était sur notre emplacement pendant tout le temps de notre voyage. L’équipage nous lance un grand « Bravo!!! » nous applaudit et déclenche leur klaxon.
Au loin nous voyons déjà nos amis qui attendent pour immortaliser le moment avec la caméra de leur téléphone. Je souffle dans la « corne de brume » pour annoncer notre arrivée et faisons de grands signes à ces reporters improvisés qui nous permettront de garder une trace de ce retour.
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J’enclenche la marche arrière pour nous glisser entre les « duc d’albe » ( poteaux qui marquent l’entrée de notre emplacement), je jette les amarres arrières à Sam, pendant que Fab s’occupe d’attacher Sea yoU à l’avant sur les poteaux.
Ça y est !!!
ON L’A FAIT !!!
Pour clôturer un tour du monde, il faut obligatoirement un retour au point de départ, et bien on y est..
Après exactement 4 ans et 25 jours, nous sommes exactement là où tout a commencé.
On ne réalise pas encore très bien, des centaines d’images s’entrechoquent dans nos têtes, elles défilent à toute allure dans un incroyable désordre. Il semble qu’une partie de nous est très attachée à ces souvenirs de ce périple que nous avons vécu au plus profond de notre chair.
L’idée de la fin de ce tour du monde doit nous angoisser un petit peu inconsciemment.
Mais heureusement la fin de quelque chose est toujours le début d’autre chose et c’est vers cette autre chose que nous devons nous tourner maintenant.
Vivre sur cette terre est déjà une aventure, alors l’aventure continue…
Bon vent à tous
Sea yoU SooN
Conseils aux marins
L’entrée en Turquie
La Turquie n’étant pas un pays de la communauté européenne, il est nécessaire de faire un « transit log », une nouvelle tracasserie administrative pour donner du travail à des fonctionnaires et nous sous-tirer des euros.
Unanimement, tous les marins qui connaissent le pays semblent dire que le recours à un agent, s’il n’est pas strictement obligatoire, est fortement recommandé pour éviter d’avoir à parlementer avec des gens qui ne comprennent, ni ne parlent le moindre mot d’anglais.
Nous nous plions donc un peu malgré nous à cette facilité, d’autant plus que nous arrivons un jour férié en pleine fête de la fin du ramadan.
Je dois avouer que notre agent est d’une grande efficacité, et nous ne voyons même pas le moindre « officiel ». Il prend nos papiers et passeports que nous récupérons le lendemain avec le « transit log » et les tampons d’entrée.
FINIKE
Nous avons eu affaire à Samet de l’agence Finike yachting (+90 542 6574303 sur whats’app). Mais il y a aussi Osman ( +90 553 5743775 sur what’sapp)
Tous les deux sont très compétents et demandent sensiblement les mêmes tarifs, 140€ pour le bateau.
Groupe facebook pour vous informer et échanger: « What, Where, When and How in Finike Marina »
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Mouillage Gökkaya, derrière l’île d’Asirli
Notre mouillage: 36 12 66N - 029 53 647 E
Baie de Kekova - Village d’Üçagiz
Notre mouillage: 36 11 651 N - 029 50 60 E
En cas de vent de sud ouest, le mouillage près des tombeaux est mieux abrité et ne manque pas de charme : environ 36 11 72 N - 029 51 18 E
Un chemin à la sortie du village en suivant le bord de mer amène à la nécropole Lycienne.
FETHIYE
Il y a possibilité de mouiller devant la marina, pour faire une étape de ravitaillement. Il y a même un petit super marché sur le quai de la marina à côté du carburant.
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Sortie de Turquie à Fethiye.
Nous avons pris Berk Artun comme agent +90 554 743 76 15 - berk@fetmar.com. Son bureau est dans la rue qui mène au centre ville de la marina.
Nous avions essayé de voir si l’on pouvait le faire par nous-mêmes, mais devant des employés qui ne parlaient pas un mot d’anglais, et nous pas un mot de turque, on a renoncé. Cela nous a encore coûté quelques dizaines d’Euros, mais c’était lui le moins cher et le plus simple.
Si vous n’avez plus l’intention de revenir en Turquie même en avion, vous pouvez partir sans faire la sortie, car en Grèce il ne demande aucun papier de sortie de Turquie.
Après cette formalité, où ils demandent de quitter le port immédiatement, on peut encore passer une nuit dans un mouillage plus loin avant d’aller sur la Grèce. Ce n’est pas totalement légal mais personne ne viendra vous demander quoique ce soit, surtout si vous n’allez pas à terre. C’est ce que nous avons fait dans une jolie petite crique qui nous rapprochait de Rhodes.
ENTREE EN GRECE
Pas de formalités particulières pour les ressortissants Européens.
Par contre tous les bateaux doivent payer un droit de navigation le TEPAI.
il est à payer mensuellement. (environ 30€/mois pour un 40 pieds).
(Attention: mieux vaut éviter d'arriver en fin de mois car vous paierez pour le mois en cour et le suivant.)
Encore une machine à gaz pour nous taxer. Il faut se renseigner, s'enregistrer et payer à l’adresse ci-dessous.
https://www.aade.gr/polites/etepai (bon courage... mais on y arrive)
SYMI
Notre mouillage: 36 36 85 N - 027 51 46 E
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TYLOS
Notre mouillage: 36 24 87 N - 027 23 42 E
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ASTYPALIA
Notre mouillage: 36 32 47 N - 026 20 68 E
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MEZAPOS
Notre mouillage: 36 32 52 N - 022 23 16 E
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METHONI
Notre mouillage: 36 48 90 N - 021 42 55 E
Nous avons pu remplir nos bidons d’eau en demandant à un pêcheur qui carénait sur la plage, vers l’entrée de la forteresse.
Pour le gasoil nous avons mis le dinghy à peu près au milieu de la baie, après le camping. Il y a une petite route qui mène à une plus grande où il y a une station. Environ 3 à 400m à pied. Il faut un diable ou un petit chariot à roulettes. Bien que la pompiste ait gentiment demandé à un de ses clients de me ramener à la plage.
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ARGOSTOLI
Notre mouillage: 38 10 76 N - 020 29 58 E
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STROMBOLI
Notre mouillage: 38° 48 46 N - 015° 14 27 E
Par vent de secteur Ouest à Est en passant par le Nord, l’endroit peut être rouleur si la houle est formée. Dans ces mêmes secteurs si le vent est faible et qu’il n’y a pas de houle venant du large, c’est tout à fait acceptable. Ce fut d’ailleurs notre cas.
On y mouille par une quinzaine de mètres sur fond de sable.
Quand on arrive de Messine par le sud Est on ne voit rien de particulier même de nuit, (en tout cas quand le volcan est calme) l’activité est de l’autre côté au Nord Ouest.
Le sachant il est judicieux de contourner l’île de nuit et de s’arrêter devant la face où se déroule le spectacle jusqu’au lever du jour. (Minimum 1,5mn de la plage)
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NOS RECOMMANDATIONS GUSTATIVES en Crète
Agios Nikolaos: Gioma meze (dans les hauteurs à coté du lac)
Kroustas : Xatheri (sur la route principale du village)
Heraklion : Peskesi