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Sea yoU

Sea yoU

Un bateau nommé DÉSIRS... Voyages, aventures, humeurs, voiles, récits et photos


INDONESIE 1 - Kupang - Lombok - Bali

Publié par Fabienne et Dominique sur 6 Décembre 2021, 03:51am

INDONESIE 1 - Kupang - Lombok - Bali

J’imagine que le capitaine Bligh connut beaucoup moins de tracasseries administratives que nous lors de son arrivée en 1789.

 

Tout d’abord nous avons dû prendre un agent.

Sur ce point les choses ne sont pas claires. Certains disent que l’on peut faire les démarches par soi-même, (ce qui était vrai avant « l’hystérie planétaire»), d’autres prétendent qu’avec le Covid c’est maintenant obligatoire… (cela semble effectivement devenir la règle dans pas mal de pays…)

 

Nous avions contacté Michael, (un agent conseillé par un cata français via What’s app), il y a déjà plusieurs semaines pour connaître ses tarifs, 300$.

Nous ne les avons pas regrettés, vu l’absurde complexité, ou plutôt la stupide répétition de toutes les démarches qu’il a accompli pour nous, et le temps passé à faire des aller-retour entre tous les bureaux.

 

C’est donc lui qui m’ accueille sur la plage très animée en face de Sea yoU.

C’est un homme de taille moyenne, maigre comme la plupart des asiatiques, à la peau mate et aux yeux légèrement bridés. Il a 59 ans, ses cheveux poivre et sel adoucissent un visage qui peut se marquer durement à la moindre contrariété. Il marche doucement et bouge avec retenue comme pour s’économiser.

 

Cette plage sert de réapprovisionnement en gasoil, eau et nourriture aux bateaux locaux qui se rendent dans les îles pour les approvisionner ou partent à la pêche.

Certains font même leur carénage, en travaillant à marée basse.

 

 

Chacun pose des amarres dans tous les sens, et c’est à travers une toile d’araignée à fleur d’eau que je dois trouver un passage en annexe.

Tantôt je soulève le moteur pour laisser filer un « bout », tantôt je soulève les cordages pour passer en dessous.

Il y a aussi ces centaines de sacs plastiques et autres déchets non dégradables, qu’il faut éviter pour qu’ils ne se prennent pas dans l’hélice… oui c’est la mer la plus sale que nous ayons rencontrée jusqu’à présent.

Mais j’y reviendrais car c’est un vrai problème ici, la pollution marine et terrestre est incroyable.

 

 

L’ayant informé de notre arrivée par mail, il a déjà contacté le service de quarantaine et son représentant nous rejoint. Nous repartons à 3 dans notre petite annexe vers le bateau.

 

Questionnaires, photos, tampons, signatures…

 

Nous devons faire notre premier test PCR, le plus vite possible, donc on repart et c’est l’agent de la quarantaine qui nous emmène dans sa voiture. Au passage on lui demande de nous arrêter à un distributeur de billets, pour avoir des roupies… pas de problèmes… si on est malade on contaminera juste la banque…

 

Puis il nous emmène au labo, où attendent des dizaines de gens qui viennent se faire tester ou faire une analyse de sang.  Ils toussent, ils crachent, ils éternuent, personne ne se désinfecte les mains… et que je te passe le stylo que tout le monde touche pour signer…

 

un petit coup dans les narines

 

On a l’impression d’être une bouteille d’eau minérale pure et saine que l’on mélange brutalement à l’eau sale et polluée d’une rivière indonésienne.

Vers 15 h nous sommes de retour au bateau.

Des chants, lamentations, prières sont diffusés par un mégaphone de mauvaise qualité légèrement nasillard. Cela confère une ambiance dépaysante qui est nouvelle dans ce tour du monde.

L’image de l’ancien comptoir hollandais s’efface, pour céder sa place à celle d’un pays des contes des mille et une nuit.

 

Nous avons 5 jours de quarantaine, à faire sur le bateau… on est chanceux les règles viennent de changer aujourd’hui, avant c’était 8 jours.

 

Michael, nous fait des courses, et nous prête un téléphone. Puis il fait venir sa fille, ( lui n’a pas l’air très à l’aise avec les innombrables forfaits de Telkomsel) pour qu’elle nous obtienne du data pour internet.

 

La vie à bord doit trouver son rythme de quarantaine. On fait de petites réparations, notamment ma pompe à eau de mer qui après 10 jours s’est remise à fuir.

J’organise avec Maui ( notre fils) la commande en Allemagne des valves et la livraison chez des français expats qui vivent à Bali. Certainement les valves les plus chères du monde, mais quand on a besoin, on ne compte pas.

Le bon côté, c’est que je connais cette pompe par cœur et elle n’a plus de secret pour moi.

 

on va pas se laisser abattre...

On lit, on regarde des vidéos, je termine un récit de mon blog… on regarde le spectacle des bateaux locaux et de leurs équipages autour de nous. Et cela vaut une série de Netflix.

 

Ces bateaux longs et effilés appelés « pinissi » sont en bois et de construction traditionnelle. Ils sont souvent peints de couleurs vives. Leur ancre est très rudimentaire, faite de tiges de fer à béton croisées et attachées à un long cordage qui s’enroule sur un rouet placé à l’avant.

En cas de coup de vent, mieux vaut ne pas être mouillé sous le vent de ces bateaux qui peuvent déraper.

 

Une odeur étrange vient chatouiller nos cellules olfactives. Les effluves de poissons et de gasoil se mélangent sans harmonie pour créer un parfum très loin de l’enivrance.

 

Les pêcheurs font sécher leurs poissons sur le « roof » de leur embarcation en étalant au soleil des petits morceaux de filet d’environ 700 gr. Nous avons bien essayé de savoir comment se nomment ces poissons, mais leur nom indonésien fut oublié dans la minute qui suivit.

 

 

D’autres marins chargent d’énormes fûts de Gasoil en plastique, en les faisant rouler sur la plage, puis flotter jusqu’au bateau avant d’être hissés avec des cordages. Un spectacle incroyable!!!

 

les bidons de Gasoil vont être poussés vers le bateau

 

Les méthodes n’ont pas changé depuis le XVIII ème siècle quand on chargeait les tonneaux…. Ils remplissent leur embarcation à la limite du possible, la moindre vague passe sur le pont qui n’est qu’à quelques centimètres de la surface.

 

Et quand on voit sur l’un d’entre eux, la pompe de cale qui recrache toutes les 10 minutes une grande quantité d’eau, on se dit qu’il faut être courageux, inconscient ou désespéré pour s’embarquer dans une telle galère.

Il est 18h, l’astre de lumière s’éteint progressivement en plongeant dans l’eau. Les pommettes des nuages se colorent légèrement de tons rosés, comme les joues de celles qui ont grimpé jusqu’au septième ciel.    

Des chants, des lamentations et des prières sont diffusés par un autre mégaphone de mauvaise qualité, en plus du premier, certainement un peu plus loin car le son est moins fort. Il doit y avoir deux mosquées…

 

Notre quarantaine est enfin finie et l’excitation de découvrir un nouveau pays, une nouvelle culture, radicalement différente de celles que nous avons traversées jusqu’à présent, est à son comble.

 

Mais le parcours du combattant administratif est loin d’être terminé. Maintenant que nous sommes déclarés « Covid Free », le cortège des autres administrations commence.

 

 

Normalement tout cela pourrait se faire dans l’atmosphère rafraîchissante d’un bureau climatisé, mais c’est sans compter l’ennui de ces pauvres gens qui ne voient plus personne.

Donc se déplacer sur le bateau, c’est un peu des vacances, l’attraction de la semaine, et on imagine bien en coulisse les tractations entre eux pour savoir ceux qui auront droit au tour de manège.

 

C’est ainsi que les gens de l’ « immigrasi », qui n’ont pas réussi à désigner le vainqueur, viennent à trois.

 

 

Questionnaires, photos, tampons, signatures… visite du bateau…

Et cela pour chacun…

C’est à mourir de rire, ils sont venus avec un sac rempli de tampons de toutes les formes et de toutes les tailles… ils sont ravis de voir que nous aussi, nous avons un tampon du bateau.

Ayant lu sur un « post » Facebook, je crois, leur propension à la « tamponite » aigüe, nous avons fait faire le nôtre en Nouvelle Calédonie avec le nom du bateau, le MMSI et le numéro d’immatriculation. Ils en sont fous, on doit le mettre partout… c’est l’investissement du siècle ils sont tous contents…

 

Mais le meilleur, c’est qu’ils n’ont pas voulu prendre la machine qui lit les passeports de peur de l’abimer avec l’eau de mer, alors je suis obligé d’aller les récupérer dans le bureau du Harbour Master… et je dois signer encore une fois…

 

Des chants, des lamentations et des prières sont toujours diffusés par des mégaphones de mauvaise qualité. Mais comment font les gens qui habitent à côté de la mosquée? On est plus dans le gentil appel à la prière exotique, là c’est du bourrage de crâne, du lavage de cerveau, de l’essorage de cervelle, du desséchage de pensées...

 

La douane qui devait venir dans l’après-midi, laisse un message à notre agent pour dire qu’ils sont en panne de voiture et ne pourront passés que demain matin. Donc on est toujours consigné au bateau, car toutes les formalités ne sont pas terminées.

On s’autorise quand même de faire quelques courses dans les échoppes de fruits et légumes qui sont en bord de route.

Il est 21h, des chants, des lamentations et des prières sont encore et encore diffusés par des mégaphones de mauvaise qualité. Sommes nous les seuls à prêter encore attention à cette agression idéologique permanente? En même temps on comprend rien…

 

C’est à deux que les gars des douanes arrivent sur la plage pour une visite guidée de Sea yoU.

 

 

Questionnaires, photos, tampons, signatures… visite du bateau…

 

On a planqué un peu partout nos bouteilles de vin, mais de toute évidence ce n’est pas leur problème. Ce qui les intéresse c’est de prendre des photos, surtout de nous et notre tampon…

 

 

On pourrait penser que c’est enfin fini, et bien non. Michael m’emmène sur sa moto pour aller au bureau de l’immigration pour refaire le préenregistrement que j’avais fait par internet et qui n’a pas été enregistré… Questionnaires, photos, tampons, signatures…

 

Puis on doit retourner, au bureau de quarantaine pour leur donner les papiers de l’immigration et de la douane…

 

Mais ça ne s’arrêtera donc jamais….

INDONESIE 1 - Kupang - Lombok - Bali

Il est 4h du matin et comme toutes les jours, des chants, des lamentations et des prières reprennent leur diffusion sur des mégaphones de mauvaise qualité. Il y a eu une coupure entre 22h et maintenant… impossible de me réendormir… c’est bon… dites moi où je dois signer, je peux mettre aussi un tampon…. j’avoue tout… mais arrêtez cette torture

 

Nous pouvons enfin nous déplacer librement et faire des courses. Le plus important pour nous c’est de trouver des fruits, puis des légumes. Il y a des petites échoppes le long de la route où l’on peut facilement se réapprovisionner.

 

ma vendeuse de mangues

 

Ensuite on doit refaire le plein de « data », pour nous connecter à la « toile » et communiquer avec vous.

 

 

 

Puis il y a aussi les réservoirs de gasoil et d’eau que nous devons remplir.

En tout, cela fait presque 450 l à ramener sur Sea yoU,

Il faut apporter les jerricans sur la plage avec le dinghy, les emmener à la station qui par chance est à 200m puis les ramener sur le sable puis au bateau.

 

Et pendant ce temps là, des chants, des lamentations et des prières sont diffusés sur des mégaphones de mauvaise qualité, mais on y prête guère attention, absorbés que nous sommes dans notre besogneuse affaire.

 

Les « warung » sont des petits restaurants locaux, oú l’on mange une cuisine indonésienne épicée, simple toujours accompagnée de riz, l’aliment de base. Il y en a partout, mais ils font tous à peu près les mêmes préparations. On mange sur place ou on emporte la nourriture.

Celui qui est en face de notre plage, fait un curry de tofu, avec des légumes et du riz bien sûr, et sa sauce est sublime, surtout pour ceux qui ont une vie antérieure de dragon.

C’est un peu mon cas, et pour la somme exorbitante de 20 000 roupies (1,2€) nous avons deux repas copieux.

Les "Bemos" des transports locaux pas cher

Les "Bemos" des transports locaux pas cher

Kupang est une grande ville qui ne présente pas d’intérêts majeurs, sauf symboliquement, pour l’inconditionnel que je suis de l’épopée des « révoltés du Bounty ».

 

Nous avons trouvé l’ancien cimetière, où sont abandonnés de vieilles tombes Hollandaises, mais pas de trace de celle du botaniste que le capitaine Bligh appréciait particulièrement. Ce qui est normal, puisqu’il confesse dans son livre, n’avoir trouvé personne qui puisse graver une pierre tombale.

 

Très "européen" ce cimetière!!

 

Architecturalement, il ne reste plus rien du passé colonial, suite aux bombardements pour chasser les japonais pendant la deuxième guerre mondiale.

 

De plus le mouillage où nous nous trouvons n’offre pas les conditions de sécurité nécessaire pour qu’on laisse Sea yoU seul pendant plusieurs jours. Il y a parfois des orages violents et il n’y a aucune protection.

 

Et puis il y a les chants, les lamentations et les prières qui sont diffusés tous les jours. On en peut plus de les entendre tout au long de la journée  beugler dans leurs mégaphones de mauvaise qualité.

 

Allah a que Bar à emmerder? C’est la question que je me pose??

 

Donc, nous ne nous attardons pas plus que cela, la route est encore longue.

Cap sur l’île de Lombok, qui est en face de l’île de Bali.

 

Fab fait faire une lessive avant de partir

Fab fait faire une lessive avant de partir

Nous quittons Kupang le 29 octobre 2021 à 9h

 

Sur le chemin nous faisons une courte escale à l’île de Sawu, mais ne réussissant pas à trouver un endroit sécuritaire pour débarquer et laisser notre dinghy à cause de la marée, nous rentrons au bateau nous reposer quelques heures et reprenons notre route.

Puis, pour le plaisir nous passons entre les deux îlots ( Mangudu et Lahalura) au Sud Est de l’île de Sumba que nous longeons ensuite pendant presque une journée..

 

 

Genois et Geenaker en ciseau

 

Ensuite nous traversons le détroit de Sumba pour rejoindre l’île de Sumbawa. Nous naviguons également le long de sa côte Sud, idem pour l’île de Lombok, notre destination.

Enfin il nous faut affronter l’entrée du chenal qui la sépare de sa voisine, l’île de Bali.

 

Les courants peuvent atteindre par endroit 8 nds au moment de la pleine lune ou en l’absence de de lune, et c’est précisément le cas aujourd’hui.

Nous longeons le plus possible la côte pour essayer d’attraper un contre-courant.

 

Des dizaines et des dizaines de pirogues de pêcheurs à deux balanciers croisent notre route. Dès que nous les saluons d’un signe de la main, ils répondent avec enthousiasme à leur tour, mais ce sont rarement eux qui sont à l’initiative de ce sympathique échange gestuel.

 

 

Ces embarcations colorées qui portent une voile unique en forme de V, ressemblent à des araignées d’eau qui vont et viennent dans tous les sens sur la surface de l’océan. C’est fascinant à regarder.

 

Pendant toute cette traversée nous avons vu dans l’eau d’innombrables plastiques sous toutes les formes, sacs et emballages divers sont les plus nombreux, viennent ensuite les bouteilles, et autres plastiques non identifiés….

La mer est désespérément sale des détritus que les indonésiens jettent sans conscience, et cela nous afflige énormément.

INDONESIE 1 - Kupang - Lombok - Bali

C’est le 3 novembre à 9h, après avoir parcouru 515mn, que nous arrivons à la marina del Ray sur la petite île de Gili Gede, au sud de Lombok.

Un australien y a installé, il y a deux ans, quelques mois seulement avant que la terre devienne folle, cette petite marina bien abritée.

 

 

On nous y attend, et ce n’est pas moins de 5 personnes qui se préparent à recevoir nos amarres sur ce long ponton flottant où il n’y a que peu de bateaux.

Quelques autres sont au mouillage, mais la quasi totalité sont vides de leur équipage, laissés en hâte bien souvent au début de la première vague d’hystérie planétaire.

Il y a juste un petit bateau jaune habité par une dame très âgée d’Afrique du sud, qui navigue depuis 20 ans.

 

 

Au bout du ponton, il y a une agréable piscine d’eau de mer et à flan de colline une immense salle avec terrasse et plancher en bois local sombre fait office d’accueil, de bar et de restaurant. Il y a aussi un petit « resort » bien vide lui aussi.

On devine que l’endroit doit être animé et plein de vie en temps normal, mais depuis 2 ans, les employés qui assurent le service se sentent bien seuls.

 

 

Haaaaaaaa… Des chants, des lamentations et des prières sont diffusés par des mégaphones de mauvaise qualité… ça recommence… il y en a partout.. 3 ou 4 mosquées… c’est la cacophonie…

C’est sur l’île en face, mais on est si proche… le son glisse sur la mer jusque dans mes oreilles, irritées par cette intrusion forcée, cette tentative volontaire d’aller laver mon cerveau, d’y placer des versets du coran qui tourneront en boucle dans ma tête, comme le premier refrain de musique que l’on entend le matin en se réveillant. C’est du viol de conscience. Ils réveillent les gens à 3h30 du matin et font rentrer de force des chants coraniques répétitifs.

Nous on est protégé, on ne comprend rien, alors cela ne reste pas, mais pour les habitants, qui comprennent la langue, cela doit tourner et tourner dans leur tête toute la journée.

Si ça c’est pas du « brain washing » comme disent nos amis anglophones…

 

Même notre « sainte inquisition » n’y avait pas pensé, plus efficace que la torture ou des guerres de religion pour convaincre le peuple. On investit sur le long terme, on agit dans la durée…

 

C’est comme cela que les premiers religieux musulmans débarqués au nord de Sumatra, ont converti tout ce pays pour en faire le plus grand pays musulman.

 

Cela fait réfléchir….

La navette rapide de la Marina

La navette rapide de la Marina

Dans deux jours il y a une navette rapide qui appartient à la marina qui va sur l’île de Bali.

Nous devons aller y récupérer, grâce à Maui, les membranes de la pompe qui sont arrivées chez un couple de français expatrié qui les ont réceptionnées. En voyage c’est le système D en toute circonstance.

 

Nous aimons aussi énormément cette île où nous sommes allés il y a 10 ans par avion. Donc nous avons décidé de laisser Sea yoU en Marina, puisqu’il ne risque rien, et de prendre du temps pour nous promener à terre.

 

Première étape, rencontrer Delphine et son compagnon pour récupérer notre pièce. Ils nous emmènent déjeuner dans un endroit charmant en bord de mer comme nous les aimons.

 

 

Un décor à la fois sauvage et plein de charme, des constructions en bois brut mais également confortables, entourent une jolie piscine. On y mange des choses simples, naturelles et excellentes. Ils montrent l’un et l’autre beaucoup d’intérêts à notre aventure autour du monde, et c’est avec beaucoup de plaisir que nous répondons à toutes leurs questions.

 

les arbres sortent du toit

 

Le lendemain, nous partons pour Ubud, la capitale artistique de Bali où nous avions passé 3 jours dans un bungalow « honey moon »  dans les rizières, il y a 10 ans.

Cette fois ci nous choisissons un hôtel plus proche du centre pour nous déplacer plus facilement à pied. Bien qu’avec « Grab car ou Gojek » l’équivalent de Uber, nous nous déplaçons souvent en voiture.

 

L’absence de touristes depuis vous savez quoi, a fait chuter les prix des hôtels qui essaient désespérément d’attirer des clients locaux. Nous avons une chambre très luxueuse avec une grande terrasse, piscine pour à peine le prix d’un formule un en France (36€). Nous avions réservé pour 2 nuits, nous y resterons 3.

 

vue de la terrasse

 

Dans la journée nous nous promenons et jouons aux parfaits touristes. Comme ils n’en voient plus, on a l’impression que ça leur fait du bien, et qu’ils retrouvent un peu d’espoir…

 

Nous nous rendons au parc des singes. Il était gratuit lors de notre premier passage, il faut maintenant, sortir 75000 roupies pour entrer.

Les macaques sont chez eux ici, et maintenant que c’est un parc ils sont très surveillés.

Cela n’a pas empêché deux singes turbulents et téméraires mais qui ont du goût, de grimper sur la tête de Fab pour vérifier si elle n’avait pas des poux… il a fallu que j’emploie l’intimidation pour les faire descendre car ils défendaient âprement leur tête à épouiller.

 

 

l'endroit est naturiste...
et familial

 

Tous les soirs après le restaurant, nous allons dans un salon de massage pour faire masser le pied et la jambe de Fab. Un petit rituel sensuel de bien-être , dans une île où le massage est presque une religion.

 

 

Dans un genre un peu différent, Fab qui n’en peut plus de ses cheveux trop longs, fait l’expérience du coiffeur local. Lavage, coupe, massage, séchage, brushing… pour 6€… et en plus ça lui va bien…

 

 

Certains restaurants sont excellents ici quand on cherche un peu parmi tous ceux qui existent. La encore nous faisons des découvertes fantastiques de plats indonésiens préparés avec goût et délicatesse.

 

 

Le musée « Blanco renaissance » retient toute notre attention, car il semble un peu décalé. Il témoigne de la passion phantasmagorico érotique d’un homme pour sa femme balinaise. Antonio Blanco, d’origine philippine est venu s’installer à Ubud et y vécut toute sa vie.

Il est dans la mouvance du maître catalan aux moustaches zebulonesques, et c’est pour cela qu’il fut surnommé le Dali de Bali.

 

 

Son œuvre est moins surréaliste que celle du peintre espagnol. Sur la fin il s’essaya dans des délires « rock star » avec Mick Jagger ou Mickael Jackson, qui d’ailleurs lui rendit visite. Mais rien d’aussi délirant que Salvatore..

Nous avions le musée pour nous tout seul, mais contrairement à Barcelone nous n’en avons pas profité pour partir dans nos propres délires…

INDONESIE 1 - Kupang - Lombok - BaliINDONESIE 1 - Kupang - Lombok - Bali
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Ici, pas de chants, de lamentations et de prières dans des mégaphones de mauvaise qualité. Ubud fait de la résistance, c’est le village gaulois qui résiste à l’envahisseur musulman. Ici interdiction d’implanter une mosquée. Mais le ver est dans le fruit…

 

Bali est normalement majoritairement hindouiste à plus de 70%. Mais depuis quelques années de plus en plus de gens de Java viennent travailler à Bali. Pour 2 raisons, la  première est le continuel développement de l’activité touristique, la seconde est liée à l’absentéisme fréquent des hindouistes qui ont très souvent des fêtes à célébrer.

 

Ces nouveaux arrivants de Java sont musulmans et implantent petit à petit des mosquées qui crachent 5 fois par jour des chants, lamentations et prières. Ceci n’est pas du goût des hindouistes qui sont néanmoins très tolérants.

 

Plusieurs chauffeurs avec lesquels nous avons discuté, nous ont raconté des histoires édifiantes. Parfois certains se plaignent du vacarme auquel ils ne sont pas habitués et demandent de couper les hauts parleurs, ils sont ensuite harcelés et un plaignant a même eu sa maison brûlée .

 

Il est à craindre que dans un futur plus ou moins proche, l’hindouisme ne soit plus qu’un souvenir à Bali comme se fut le cas pour les autres religions et traditions dans tout le reste de l’Indonésie.

 

Les irréductibles sont en train de céder du terrain…

 

INDONESIE 1 - Kupang - Lombok - Bali

Justement en parlant de cérémonie, nous sommes par chance au moment de l’une des fêtes les plus importantes de l’hindouisme balinais, « Galungan ».

 

Chaque foyer confectionne un « penjor » qu’il place devant sa maison la veille de la fête. C’est un long bambou que la famille décore en confectionnant des tressages et en attachant toutes sortes de choses.

 

 

 

Dans les familles et les villages, ils préparent en commun toutes sortes de nourritures pour le grand rassemblement festif du lendemain soir.

 

Ils tuent cochons, canards, poulets, bœufs (à Bali la vache n’est pas sacrée) font du boudin, et toutes sortes de bâtonnets à la viande. La viande est broyée, mélangée avec des épices, et ils la place sur un morceau de bambou, un peu comme une sucette. Tout cela sera cuit au barbecue

 

Dès le petit matin, les balinais ont revêtu leurs plus beaux costumes traditionnels et commencent la grande tournée des temples communautaires et familiaux ( chaque famille à ses temples personnels.)

 

Des offrandes faites de petits paniers tressés, contenant des fleurs, de l’encens, des fruits, du riz, des bonbons, parfois même des œufs et de l’argent sont placés partout dans la ville. Devant chaque maison, devant chaque statue de divinité. On ne fait pas 10m à Bali sans qu’il n’y ait une statue à vénérer… on met des offrandes sur le pare-choc de la voiture, sur le guidon du scooter pour s’attirer les bonnes énergies et éviter les accidents…

 

L’odeur de l’encens qui brûle partout, parfume l’air de senteurs sucrées et fleuries qui enivrent et inspirent l’âme au mysticisme.

 

Toute la journée, les gens vont se déplacer, de temple en temple, mais aussi rendre visite aux différents membres de la famille et partager offrandes et nourritures.

 

La période de fête dure 10 jours et se clôture le jour de « Kuningan », où le rituel des offrandes recommencera du matin jusqu’à midi.

 

INDONESIE 1 - Kupang - Lombok - Bali
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Nous reprenons un chauffeur pour nous rendre à  Sidemen, un village au milieu des rizières.

Là encore nous avons un prix incroyablement bas pour une immense chambre avec salle de bain extérieure, et grande terrasse, une piscine à débordement, dans un luxuriant jardin verdoyant aménagé avec conscience et harmonie.

 

 

Ici c’est la vie calme et tranquille des hameaux traditionnels, bien que notre vision soit peut être un peu altérée par le fait qu’il n’y a pas de touristes. Car il y a quand même pas mal d’hôtels, certes complètement intégrés dans le paysage et même à peine visibles, mais quand ils sont tous complets, cela doit faire du mouvement…

 

un hôtel bien inséré dans la nature

 

Une ombre au tableau et elle est de taille, ce n’est plus seulement la mer qui est envahie de sacs plastiques, mais c’est aussi les ruisseaux qui passent entre les rizières.

 

 

A chaque fois que nous discutons avec des balinais, nous leur expliquons que bientôt les touristes ne viendront plus s’ils ne font pas quelque chose pour régler ce problème. Ils ne feront pas des milliers de kilomètre pour venir dans une décharge, même si les habitants sont adorables.

 

Un des exemples les plus édifiants dont nous sommes témoins est justement dans le village de Sidemen.

Nous nous baladons dans la rue principale du village, il y a une rivière en contrebas, et sur le côté une maison.

 

Les gens âgés qui vivent là balancent tout par la fenêtre qui donne sur la rivière, mais comme il y a un petit toit sous leur fenêtre, les détritus s’entassent d’abord sur la tôle, avant de tomber dans l’eau.

 

ils jettent tout par la fenêtre...

 

Ces gens qui quand ils étaient enfants pouvaient tout jeter dans la nature sans qu’il y ait de conséquences, car tous leurs déchets étaient naturels, ( épluchures de fruits et légumes, noix de coco…) continuent aujourd’hui de faire pareil, et les jeunes font comme eux, mais les déchets ne sont plus les mêmes, et au final tout finit toujours dans la mer.

INDONESIE 1 - Kupang - Lombok - Bali
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INDONESIE 1 - Kupang - Lombok - Bali

Mais bon, après cette séquence « déprime » qui plombe un peu l’ambiance, revenons à plus de légèreté.

 

En contrebas de notre chambre, se trouve un charmant petit bungalow ouvert sur une nature exubérante aux mille et une teintes de vert, c’est l’espace massage.

 

Nous voulions tester le massage spécial « chakra », mais en raison de la fête dont j’ai parlé plus haut, le masseur ne masse pas.

Mais quand on a une idée dans la tête on l’a pas ailleurs comme disait ma grand-mère.

 

Nous avons donc décidé, en faisant resurgir des souvenirs d’enseignements d’une amie masseuse, de faire le job par nous-mêmes. On ne va quand même pas passer à côté d’un endroit aussi sympa.

 

C’est donc Fab qui est massée le premier jour et moi le lendemain. Des massages artisanaux, mais complets ( avec H.E) pour une relaxation maximale qui n’ont rien à envier à certains que j’ai déjà subis par des « pros ». Le système D comme je disais plus haut….

 

INDONESIE 1 - Kupang - Lombok - Bali

Il est temps de repartir vers Lombok pour retrouver Sea yoU.

Nous quittons Sidemen pour aller à Padangbai, une petite ville côtière d’où part le ferry vers le port de Lembar en face.

 

Il y a des ferries toutes les heures même la nuit. Nous avons pris un petit hôtel pour pouvoir partir assez tôt, car il y a quand même 4 à 5 h de voyage.

 

Cette petite ville normalement très animée par le va et vient des touristes vers les Îles Gili est aujourd’hui très calme.

 

Nous y faisons la connaissance d’une Autrichienne fort sympathique, Maria, qui y vit à mi temps depuis 20 ans.

 

Maria, notre nouvelle amie

 

Nous dînons ensemble dans une gargote de pêcheurs, un excellent Mahi mahi grillé puis elle nous emmène terminer la soirée dans une famille indonésienne.

INDONESIE 1 - Kupang - Lombok - Bali

Après 5 heures de traversée dans un vieux ferry nous voilà de l’autre côté du chenal qui sépare les deux îles.

 

 

Nous louons encore une fois les services d’un chauffeur pour aller faire des courses et nous déposer dans un autre petit port où une pirogue traditionnelle nous ramène à la marina.

 

 

On retrouve avec délectation notre beau bateau après une journée épuisante.

 

Nous préparons Sea yoU pour un nouveau départ dans quelques jours.

 

La marina est désespérément vide, excepté un français qui vient avec l’aide d’un ami, récupérer son bateau laissé là au début de la crise.

 

Son congélateur était plein avant de partir et il comptait sur l’électricité du ponton. Mais c’était très optimiste de penser que cela tiendrait sur le long terme. L’électricité s’est arrêtée, vous imaginez ce qu’ils ont retrouvé dans le bac.

 

Ses batteries se sont vidées complètement, il a du les changer.  Une moisissure noire recouvrait toutes les parois intérieures de son bateau Nous ne les voyons qu’une soirée car ils repartent le lendemain  pour Batam ou Puket.

 

Je ne saurais dire s’ils sont moyennement sympathiques, ou si c’est nous qui ne sommes plus habitués au comportement des Français qui vivent à terre.

Le fait est qu’ils sont partis sans nous dire au revoir.

 

INDONESIE 1 - Kupang - Lombok - Bali

Nous quittons le ponton en début de matinée, à l’étal de la marée montante pour avoir le courant avec nous ensuite.

Nous remontons la côte Ouest de Lombok, pour aller sur la célèbre petite île de « Gili air » au nord.

Cela nous permettra d’avoir moins de courant pour traverser le chenal, car nous retournons sur Bali mais cette fois avec Sea yoU.

 

Cette petite île, qui fait partie d’un ensemble de trois îles, est très prisée des touristes étrangers.

Il y a Gili Trawangan, l’île des fêtards ambiance musique jusqu’au petit matin, puis Gili meno, la sauvage très tranquille, et Gili air un mix des deux.

 

Il n’y a pas de voiture,  le transport se fait avec des fiacres tirés par d’adorables jeunes chevaux.

 

 

On nous a dit sur le ferry que l’herbe et le cannabis étaient tolérés sur ces îles. Il est vrai qu’en passant devant des locaux qui discutaient sous une tonnelle, une douce odeur de « shit » vient chatouiller mes narines… il semble que l’islam soit plus tolérant pour la fumette que pour l’alcool, bien qu’ici on trouve aussi de l’alcool, ils se sont adaptés à la clientèle.

 

L’ ambiance est plutôt baba cool chic, mais difficile de se faire une véritable idée vu le peu de monde. Ceux qui sont là, semblent y être depuis longtemps. Ils se sont posés là pour plusieurs mois en attendant, je suppose, la fin de la crise de folie mondiale.

 

Nous avons apprécié qu’à l’épicerie ils aient banni les sacs plastiques. Ils fabriquent des sacs en papier journal, pour mettre les fruits et légumes. Un bon début…

 

En dépit des touristes,  les habitants continuent leurs activités de pêche traditionnelle, ce qui en ce moment leur permet de survivre.

 

Nous ne restons qu’une journée et une nuit, car nous voulons progresser. Le vent semble correct demain pour essayer d’avancer à la voile, ce qui n’est pas toujours évident ici, alors on en profite.

 

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Cest tranquillement vers 8 h que nous allumons le moteur, pour sortir de la baie de Gili air.

Il n’y a pas de vent, alors nous donnons un coup de fouet aux 55 chevaux que nous avons en réserve.

Le vent se lève, nous rentrons les chevaux à l’écurie, et sortons la grande voile et le geenaker.

Puis les voiles faseyent, car plus aucun souffle ne daigne les gonfler, nous rentrons les voiles et ressortons les chevaux de l’écurie pour faire avancer notre embarcation.

 

 

28 miles nautiques plus loin nous entrons dans la baie de Amed, une petite ville côtière de pêcheurs où nous avions passé une soirée extraordinaire il y a 10 ans, avec un balinais autodidacte qui parlait et surtout chantait dans plusieurs langues. Accompagné de sa guitare,  Il nous avait bluffé dans ses interprétations de Johnny, Christophe…

 

Nous avons essayé nostalgiquement de le retrouver, mais les choses ont bien changé…

En fait, on peut même dire que c’est un réflexe stupide de chercher à retrouver un passé qui n’est plus, cela nous empêche de vivre pleinement le présent, d’être ouvert aux opportunités d’ici et maintenant, la seule réalité qui soit.

 

Nous mangeons en terrasse devant notre magnifique bateau, des adolescents joyeux jouent au football sur la plage, des pêcheurs souriants se préparent pour une nouvelle nuit sur l’eau, une jolie femme met des offrandes sur la pirogue de son mari pour qu’il soit protégé, la lune argentée commence à éclairer l’océan, l’amour est partout où l’on regarde…

 

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Nous nous réveillons très tôt ce matin car notre prochaine étape est à 60 mn et nous voulons arriver avant la nuit.

On tient néanmoins à prendre un bon petit déjeuner avant de partir. Par expérience on sait que si on ne mange pas avant de lever l’ancre, il n’est pas certain que nous puissions le faire après. Il y a toujours des événements qui requièrent notre présence active, et c’est comme cela que le « petit dej » nous passe sous le nez….

 

Notre route est parsemée de DCP (dispositif de concentration de poissons). Il y en a partout sur la côte Nord de Bali. Ce sont des sortes de radeaux en bambou fabriqués localement qui sont attachés sur le fond et sous lesquels pendent généralement des cordages.

De la vie aquatique s’y développe, corail, coquillages, algues et cela attire des petits poissons. Les gros viennent pour manger les petits, et les pêcheurs enfin essayent d’attraper les gros en tournant autour avec leur traîne. La chaîne s’arrête là puisque personne n’essaye de manger les pêcheurs….

 

 

De jour, on les voit relativement bien car il y a souvent des palmes de cocotier accrochées sur des bambous dressés vers le ciel, ou des drapeaux.

Mais de nuit, c’est impossible à repérer. Parfois au radar on aperçoit un minuscule point lumineux, mais il se confond avec d’autres, bref, naviguer dans le noir dans ce champ de mines nous conduirait irrémédiablement à la collision, donc nous devons faire route exclusivement de jour.

 

Pendant ce trajet nous avons aussi la chance d’avoir la plus belle des vues sur le mont Agung.

Un volcan magnifique qui s’est réveillé il y a peu de temps en 2019 causant de nombreuses perturbations.

 

INDONESIE 1 - Kupang - Lombok - Bali
INDONESIE 1 - Kupang - Lombok - Bali

Nous arrivons en fin d’après midi à Lovina, une autre petite ville côtière.

Les pirogues à balancier des pêcheurs, de couleurs vives, sont disposées en rang tout le long de la plage de cette baie ovale. On dirait qu’un peintre céleste a posé à Lovina sa palette.

 

Une fois notre mouillage terminé, une pirogue s’approche de nous. Son occupant nous souhaite la bienvenue et nous informe qu’il peut nous aider pour la « laundry » ( lavage du linge), l’eau, le diesel…

 

Justement, nous sommes ici pour refaire les pleins de gasoil. Je ne veux qu’une seule sorte de ce liquide qui sert à abreuver mes 55 chevaux.

 

Il en existe 3, le « solar », le « lite » et le « Pertamina Dex ». Ce dernier est le plus pur, le plus performant et il est utilisé par les riches indonésiens qui ont de belles voitures modernes, avec un moteur exigeant.

 

C’est bien sûr le plus cher, mais pour maintenir en forme notre belle écurie, on ne mégote pas sur la qualité.

 

Nous prenons rendez-vous pour le samedi matin à 9h.

Sa jolie pirogue blanche et bleue, arrive parfaitement à l’heure.

La manœuvre n’est pas facile, il est obligé de mettre son nez sur mon cul, et de m’enlacer avec ses deux flotteurs, je parle de nos bateaux bien sûr …

 

service à domicile

 

Nous embarquons mes 7 bidons très disparates, il n’y en a que deux identiques.

Il a trouvé à louer la voiture d’un cousin de l’oncle du mari de sa sœur…

Son frère nous rejoint, et c’est lui qui me conduit à une station service.

Ce n’est qu’à la troisième station que nous trouvons enfin le carburant recherché, car toutes ne le vendent pas.

 

De retour, ce sont ces deux jeunes hommes forts qui assurent le transport des bidons de la route à la pirogue, et de la pirogue à Sea yoU.

Un vrai bonheur je n’ai rien eu à porter, il y avait quand même près de 200 kg de gasoil.

Nous avons aussi donné un gros sac de linge que l’on récupérera le lendemain, livré par porteur spécial au bateau… elle est pas belle la vie!!!

 

On peut donc continuer notre ravitaillement en produit frais.

Nous avons lu dans le « compendium  Indonésie » ( un condensé d’expériences de marins qui livrent leur trouvailles, points de mouillages…) qu’à Lovina il y a un supermarché incroyable où l’on trouve une quantité de produits exotiques, à savoir occidentaux.

 

Pepito, est situé en bord de route et de plage, ce qui permet de laisser l’annexe devant, un must.

 

Et c’est une vraie caverne d’Ali baba à produits de chez nous… il y a du brie, du camembert, du babybel, du beurre « paysan breton » demi sel, des croissants, du pain qui ressemble enfin à du pain… on avait rien vu de tel depuis Nouméa. C’est l’éclate totale…

 

On refait les pleins de fromage, on en pouvait plus de l’espèce de cheddar industriel sans goût et sans saveur que l’on trouve ici… et du vrai beurre.. un délice… et des yaourts… vous qui vivez en occident, il est difficile de comprendre ces moments de purs bonheurs devant un simple paquet de beurre ou un babybel entouré de sa cire rouge.

 

un petit resto de plage

 

Nous restons quelques jours ici à profiter de nos derniers jours sur Bali et du bon fromage, avant d’entreprendre notre remontée vers Batam en face de Singapour qui prendra pas mal de temps, car nous aurons les vents de face, et nous prévoyons quelques arrêts qui feront l’objet du prochain post.

 

Bon vent à tous

 

Sea yoU

soon

Conseils aux marins

 

Marina del ray

 

Une marina qui ressemble à une vraie marina, un endroit sécuritaire pour y laisser son bateau pour une expédition à Bali ou un retour à la maison.

 

Par contre pas très facile pour se ravitailler, car il faut se rendre sur l’île principale de Lombok juste à côté et trouver un chauffeur. Pour le gasoil la marina peut s’en charger, mais vous n’aurez pas du Dex, que l’on ne trouve que dans certaines stations-service. Je pense qu’ils fournissent du Lite, mais à vérifier.

Ils ont un bon restaurant où nous avons mangé un excellent fish and ships avec du poisson frais et des vraies frites comme en Belgique.

L’ambiance en temps normal doit y être très sympa si il y a un peu de monde, nous nous étions pratiquement seuls.

 

La marina propose un passage pour Bali avec leur propre bateau rapide (2h) mais c’est un peu cher pour l’Indonésie  (750 000 IDR)

Sinon il faut se rendre à Lembar pour prendre le ferry (4 à 5h de traversée pour 50000 IDR) et on arrive à Padang Bai. C’est plus long mais assez typique.

 

Le passage du chenal entre les deux îles

 

D’après Raymond le propriétaire de la marina, les courants les plus forts et la mer la plus agitée se passent 3 jours avant et après la pleine lune et l’absence de lune.

 

Si on a du temps il vaut mieux longer la côte de l’île sur laquelle on se trouve pour remonter plus au nord et traverser ensuite.

Sinon on peut tenter de faire une escale sur l’île de Nusa Penida ou Nusa Lembongan.

Attention aussi aux nombreux cargos qui passent par le chenal privilégié.

 

Ubud

 

Trois bonnes adresses de restaurants:

 

une table du Sun Sun

 

Une mention d’honneur pour le warung Sun Sun, tout était parfait, ambiance balinaise traditionnelle, cuisine raffinée et prix indonésien.

Rue Jembawan

 

Warung citta ovest. Un petit établissement qui fait des très bonnes pizzas

Dans la rue Dewisita

 

Puis la Casa Luna, un peu plus occidental, mais on y fait un vrai pain extraordinaire digne des meilleurs boulangers français

 

Dans la Raya Ubud à gauche du marché quand on vient de la « monkey forest » (200m)

 

la casa de Luna

 

Gili air

 

Notre mouillage : 08° 21 999 S - 116° 04 877 E

Nous avons glissé notre annexe entre les barques de pêcheurs, une ancre à l’arrière et un bout sur leur cordage à l’avant.

 

Amed

 

Notre mouillage: 08 19 980 S - 115 38 626 E

 

Lovina

 

Notre mouillage 08 09 537 S - 115 01 137E

Arriver bien perpendiculairement à la plage car le récif déborde au nord Est.

 

On peut mettre son annexe sur plage pour se ravitailler chez PEPITO

BONUS PHOTOS

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R
Toujours aussi plaisant de vous lire.<br /> Pour la remontée vers Singapour, ne vous inquiétez pas trop, il y a rarement du vent.<br /> Bons vents
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B
Désolé. Mais ici en Indonésie mon blog est bloqué par mon hébergeur, donc compliqué de répondre aux commentaires, il faut passer par un VPN.. bref pour te contredire, on a eu beaucoup de vent et contre pour remonter jusqu’à Batam.
L
Super mes cousins j’aimerais bien être avec vous içi un peu dur je divorce….à bientôt dans le Nord tu pourrais me dire le nom de ma demie tante et si tu as son numéro de téléphone bisous et vous avez raison de bien en profiter 😘
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