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Sea yoU

Sea yoU

Un bateau nommé DÉSIRS... Voyages, aventures, humeurs, voiles, récits et photos


PANAMA -3- SAN BLAS - GUNA YALA

Publié par Fabienne et Dominique sur 8 Août 2019, 13:11pm

Après la vidéo en avant première, voilà comme promis la suite de nos aventures en terre panaméenne. 

(Voir conseils aux marins en fin d’article)

PANAMA -3- SAN BLAS - GUNA YALA

Nous sommes donc aux San Blas, où nous tentons d’effacer de nos consciences les récits de Mario et Nina que vous avez pu lire dans notre précédent article (Panama 2 - Attention Danger).

 

L’endroit est propice à cela, puisque nous sommes dans un décor de carte postale.

 

Des petites îles minuscules bordées de sable blanc, entourées d’une eau limpide où les rayons du soleil se réfléchissent pour composer toutes sortes de palettes de bleus.

 

Des cocotiers généreux se dressent fièrement vers le ciel et parfois l’on voit quelques cabanes en bois et feuillage.

 
PANAMA -3- SAN BLAS - GUNA YALA
PANAMA -3- SAN BLAS - GUNA YALA
PANAMA -3- SAN BLAS - GUNA YALA

L’archipel corallien des San Blas ou Guna Yala (terre Guna) est composé de 365 îles dont 65 seulement sont habitées par les indiens Guna.

 

Ces iles sont regroupées sur de grandes plaques coralliennes éloignées les unes des autres de parfois une dizaine de miles.

 

Ils se sont installés dans cette région à cause des menaces émanant des conquistadors, des pirates et autres groupes indigènes rivaux.

 

Ce territoire bénéficie d’une autonomie culturelle, politique et territoriale depuis 1938.

 

Dans les îles les plus éloignées de la côte, les Gunas vivent encore de façon traditionnelle, dans des huttes, une pour la cuisine et une avec des hamacs pour dormir. 

 

Les femmes sont habillées de leur costume traditionnel. Des vêtements faits à partir de leurs « molas » ( voir plus bas) et portent des bracelets de perles sur les bras et les jambes.

Il n’y a pas d’électricité et ils vivent de la pêche et des noix de coco.

 

La noix de coco est encore aujourd’hui une monnaie d’échange avec les colombiens ( 0,20$).

C’est pourquoi il est strictement proscrit de ramasser des cocos dans ces îles, même si elles sont tombées ou flottent dans la mer.

 

Ils se déplacent essentiellement en pirogue à rame où à voile, parfois avec un moteur.

Les femmes fabriquent des « molas ». Une sorte de broderie originale composée de plusieurs tissus très colorés représentant souvent des animaux…  elles en font des vêtements, des sacs…

Elles passent en pirogue aux bateaux pour les vendre.

Les pêcheurs viennent également proposer des langoustes, king crabes et poissons fraîchement pêchés.

il y a aussi la pirogue « épicerie » où l’on peut se réapprosionner en fruits, légumes, bière....

 

Les Gunas sont des indiens plutôt sympathiques, qui n’insistent jamais quand on leur dit non, et sont toujours prêts à rendre service. 

Mes lunettes sont tombées dans l’eau accidentellement, j’ai plongé pour les retrouver, mais des lunettes vertes dans des algues vertes, pas facile…

Un Guna qui passait est venu m’aider, il a cherché sans succès, puis deux autres sont venus, idem… mais l’intention y était…

 
PANAMA -3- SAN BLAS - GUNA YALA

Nous sommes arrivés en premier sur Chichime, qui est souvent bondée de bateaux charter en attente de leur clients.

 

Pour être plus tranquille nous préférerons mouiller à l’est de l’île où nous sommes absolument tout seul. 

 

La prise de mouillage est un peu compliquée, car nous n’avons pas des cartes très fiables et nous ne voulons pas nous rapprocher trop prêt. Je plonge et constate par 2 fois que Sea yoU n’est pas en sécurité si le vent tourne, il sera trop prêt de patates de corail.

La troisième sera la bonne mais nous sommes très loin de la plage.

 

Le lendemain matin nous quittons l’endroit où la nuit fut excellente et nous partons pour d’autres îles. 

 
PANAMA -3- SAN BLAS - GUNA YALA

Sur le chemin je repère un petit groupe d’îles paradisiaques, «Cayos Limon East», alors nous mettons le cap dans leur direction. 

 

Le ciel à l’horizon s’assombrit et passe rapidement du gris clair au gris foncé.

 

« Mes cartes ne donnent pas la bonne profondeur » dis je à Fab.

«  on a plus d’eau que ce qui est indiqué, on va se mettre entre les deux îles , devant le bateau blanc » continuais-je..

 

«  tu as vu le ciel » me répond-elle…

Le ciel a basculé maintenant du coté obscur de la force, il est noir et menaçant…

Des grondements se font entendre au loin, les premières gouttes se fracassent lourdement sur le pont en claquant comme des cailloux..

Je lui hurle

« Jette l’ancre… on a 4 mètres cinquante » 

 

Elle s’exécute, nous mettons 45 mètres de chaîne, on ne peut pas en mettre plus à cause des autres bateaux et du récif . 

Je teste le maintien en forçant sur la marche arrière… cela accroche bien…

 

Je regarde au loin derrière le récif où s’écrasent les vagues…

 

« Ohhh…. putain…. »

je lâche impressionné par ce que je vois….

« On va se prendre une raclée… »

 

Au loin, la mer est blanche et sa surface se décolle, pulvérisée par un vent tempêtueux.

Un mur d’eau qui ne laisse plus passer la lumière avance à tout allure sur nous.

 

Juste le temps de dire à Fab 

« on rallume le moteur… », 

que Sea yoU fait une embardée sur tribord, pris par une violente rafale..

Je mets un peux de marche avant pour soulager la chaîne… mais il est très difficile de le maintenir face au vent.

Sea yoU offre maintenant son bâbord au vent qui hurle et c’est reparti dans l’autre sens.

 

«  sors moi un ciré, car cela va durer et je suis déjà trempé » 

Je jette un coup d’oeil sur les autres bateaux pour voir s’ils tiennent et pour l’instant ça va.

La pluie me fouette le visage, chaque goutte est comme une aiguille qui me pique les joues et le front… 

 

Je n’arrive plus à ouvrir les yeux… j’essaie de mettre mes lunettes de piscine, mais c’est pire, je ne vois plus rien, alors je les enlève rageusement et entrouvre les paupières d’un millimètre juste pour tenter de voir ce qui se

 

Sur l’anémomètre, je vois 47 nds…

«  merde, 47 nds » je dis à Fab 

« c’est notre record avec Sea yoU… » 

me répond-elle avec une angoisse contenue.

 

Les éclairs déchirent le ciel, et nous comptons presque en coeur, l’écart qui les sépare du fracas du tonnerre pour savoir la distance où se trouve l’orage… 

Cela rassure où inquiète encore plus, selon le résultat….

Fab pour détourner son attention de cette apocalypse qui tombe du ciel, en profite pour remplir les bidons d’eau de pluie et refaire nos réserves…  

 

Puis après, une bonne demi-heure de lutte, les rafales se font moins fortes, la pluie diminue rapidement, et le calme revient progressivement, chassant de nos visages les tensions qui les déformaient.

 

On observe autour de nous les autres équipages pour confirmer du regard que tout va bien. 

Le soulagement se ressent à travers les gestes et les attitudes autant que sur les visages de nouveau sereins.

 

C’est un peu le problème de cette période de l’année au Panama et spécialement aux San Blas les orages y sont très fréquents et violents.

 

Le lendemain au même endroit nous avons eu le petit frère avec seulement 30nds. 

Deux nuits furent particulièrement pénibles, les orages commençant vers minuit et se succédant les uns derrières les autres jusqu’au matin.

 
PANAMA -3- SAN BLAS - GUNA YALA

Mais nous avons eu aussi de belles journées, et du soleil après ou entre les orages..

 

Ce qui nous a permis de faire pas mal de snorkeling, au moins deux heures par jour…(exploration avec masque, tuba et palmes) ( en anglais c’est plus court…)

 

Soit autour du bateau, mais le plus souvent en partant avec le dinghy sur des spots au niveau des barrières de corail.

 

Observer cette multitude de poissons et de végétaux de toutes les couleurs qui évolue au rythme des courants et des vagues, procure un état de félicité hors du

Ils ondulent, nagent, frémissent, avancent, reculent, tremblent, chargent et se cachent…

Is sont curieux, étonnés, timides, intrigués, indifférents, effrayés et vicieux parfois…

Le spectacle devient vite fascinant si l’on prend son temps.

Quand on arrive vers des patates de corail où de loin, on a vu un groupe de poissons, il n’y a plus personne… 

ils sont tous partis se cacher dans les recoins de dentelles et de cathédrales

 

Il faut alors s’arrêter et attendre en remuant le moins possible.

Très vite ils se rendent compte qu’il n’y a pas de danger, ils s’habituent à notre présence et ils reviennent tous vaquer à leurs occupations. C’est là que le spectacle commence…

Mais vous avez peut être déjà pu profiter de ce Zen moment sur la vidéo diffusée en avant première il y a quelques jours… sinon vous la retrouvez ci dessous.

 
PANAMA -3- SAN BLAS - GUNA YALA
PANAMA -3- SAN BLAS - GUNA YALA
PANAMA -3- SAN BLAS - GUNA YALA
PANAMA -3- SAN BLAS - GUNA YALA
PANAMA -3- SAN BLAS - GUNA YALA

Après quelques apéros avec Titou et Cathy de Leila, une rencontre de français très sympas, nous quittons ce lieu magnifique pour mettre le cap vers les « Hollandes ».

 

Un autre petit archipel où se trouve BBQ Island, une île très connue de ceux qui font les San Blas, mais n’a plus l’air d’être ce lieu de rendez-vous où les yachtmen partageaient des repas autour d'un Barbecue… une famille de Gunas y est installée maintenant et semble gérer le lieu…

 

Nous choisissons de mouiller devant une autre île, au nom curieux, Ogoppiriadup.

 

Nous sommes seuls et cela nous va bien… 

 

Les lieux connus sont souvent pris d’assaut par les bateaux charter qui veulent montrer à leurs clients ce qu’il y a de plus « typique ».

 

Heureusement, nous sommes en basse saison et c’est encore acceptable. Néanmoins nous choisissons la solitude…

 
PANAMA -3- SAN BLAS - GUNA YALA

Une pirogue arrive vers nous à la rame…

 

Il s’agit d’un monsieur relativement âgé qui vient percevoir notre droit d’ancrage dans l’archipel, 10$ pour le bateau. 

 

Nous sympathisons avec ce charmant Guna qui est aussi un « cacique », c’est à dire un chef de village. 

Il s’appelle Ramiro, sa femme Irena et il nous invite à venir demain voir son village.

 

Ce que nous faisons dès le lendemain matin.

 

Irena et toutes les femmes du village, venues presque en courant pour nous voir, nous proposent des « molas », et Fab en trouvera un à son goût pour le bateau.

 

Ramiro me montre une sculpture en bois en cour de réalisation, puis me demande si je n’ai pas une idée pour réparer un gros faitout de cuisine qui a un trou dans son fond.

J’ai besoin d’un peu de réflexion pour trouver une idée et nous rentrons au bateau.

 

La nuit portant conseil, c’est bien connu, une idée surgit dans mon hémisphère « Trouvtou » ( j’ai déjà sévi autrefois avec ce nom à Tahiti, sous la forme d’un guide)

 

Cette fois ci il faut rendre cette grande bassine en alliage, qui est posé directement sur les braises d’un feu de bois, étanche mais aussi sans pollution car c’est pour faire la cuisine… donc pas de résine ou autre colmatage chimique.

 

J’y retourne donc le lendemain avec mes outils et deux boulons en inox avec rondelles et écrous.

 

C’est l’attraction du jour sur l’ile, le gringo qui vient réparer les gamelles d’Irena.

 

J’ai bien fait d’en prendre deux car au bout du compte c’est deux faitouts qui ont le même problème.

Ma solution fonctionne à merveille, en serrant bien les rondelles, le trou est colmaté et l'étanchéité retrouvée.

Tout le monde se passe les casseroles pour constater que s’est réparé, les femmes rigolent, et les hommes sont sûrement étonnés de ne pas y avoir pensé.

En même temps ils n’auraient pas eu le matériel pour le faire, car ils n’ont rien ou presque.

 

Un lien se crée donc avec cette famille Guna.

 

Nous retrouvons Ramiro sur la plage de l’île en face du bateau, lui ramasse des cocos et nous nous cherchons un bidule en plastique tombé lors de l’orage de la nuit.

 

Nous lui demandons une coco qu’il nous offre et nous montre une coupure qu’il s’est fait au doigt.

 

Il vient avec sa pirogue au bateau et nous le soignons en désinfectant sa blessure, pas bien grave, et en mettant un magnifique pansement…

Il est ravi et commence à nous raconter l’histoire de son village, des légendes…

Malheureusement nous ne comprenons pas plus de 30% de tout ce qu’il dit, ce qui est d’une infinie frustration.

 

Nous partons le lendemain, et au loin sur son île, Ramiro nous appelle et nous fait de grands signes pour nous dire au revoir. 

On s’appréciait mutuellement et cela se sentait…

 

PANAMA -3- SAN BLAS - GUNA YALA

Nous restons une nuit à Nargana, un village qui occupe toute l’île , près de la côte continentale.

 

Il est intéressant de voir tout autour de l’île des petites cabanes faites de branches, sur pilotis au dessus de l’eau, il s’agit des toilettes et des douches…. Et oui les Gunas aussi font pipi caca et se lavent et sur une île minuscule il faut bien trouver des solutions.

 

Les gens sont charmants, d’une grande gentillesse et on peut aussi s’y réapprovisionner partiellement et trouver du pain frais.

Le réseau portable est au top pour faire de l’internet.

 
PANAMA -3- SAN BLAS - GUNA YALA
PANAMA -3- SAN BLAS - GUNA YALA
PANAMA -3- SAN BLAS - GUNA YALA
PANAMA -3- SAN BLAS - GUNA YALA
PANAMA -3- SAN BLAS - GUNA YALA

Nous choisissons une excellente fenêtre météo pour retourner sur Linton Bay.

 

Nous sommes partis à 6h30 et à 13 h nous mouillons à coté de nos amis allemands, qui sont encore bien perturbés par leur agression.

 

Nous avons donc des nouvelles fraîches de Nina et Mario.

Physiquement ils vont bien, mais cette violente attaque à mains armées a laissé des traces profondes et il faudra du temps pour les effacer. Ils ne savent toujours pas s’ils vont continuer vers le pacifique où modifier leur projet… ils sont encore un peu perdus…

 

Des amis sont arrivés et leur ont apporté du matériel de remplacement. Ils sont partis ensemble vers les San Blas pour relaxer et essayer de se retrouver.

Nous devrions les voir à notre retour sur Panama.

 

Les vols continuent sur Linton et ils nous ont appris que deux jours avant que l’on arrive le bateau qui était à la place que nous occupons maintenant s’est fait voler son annexe… 

 

Il y a bien quelques patrouilles le jour d’une vedette de l’aéronavale, mais pas le soir, alors que c’est là où il se passe des vols ou plus.

 
PANAMA -3- SAN BLAS - GUNA YALA

Nous quittons Linton sans regret pour la marina de Panamarina, a un peu plus de 2 miles. 

 

Nous sommes dans un mouillage gardé jour et nuit, mais nous allons quand même sortir Sea yoU pour le mettre dans une zone de stockage qui me paraît nettement plus sécuritaire.

 

Nous vous retrouverons en octobre/ novembre pour la suite de nos aventures… et la traversée du canal.

 

Sea yoU soon

 

Et bon vent…

 
PANAMA -3- SAN BLAS - GUNA YALA

Conseils aux marins

 

Les cartes.

Beaucoup de navigateurs nous ont dit qu’il est  « impossible » de naviguer aux San Blas sans les cartes open CPN de Eric Bauhaus…

 

Mes deux ordis étant en panne, certainement dû à l’humidité qui fait des ravages, je n’ai donc pas pu m’en servir.

J’ai utilisé mes cartes Navionics sur la tablette, que je confrontais aux cartes papiers du livre de Bauhaus pour vérifier. 

Il est vrai que c’est important d’avoir les deux mais surtout d’utiliser aussi son sens marin et d’observer au loin. 

 

Ainsi en arrivant aux Hollandes, devant Ogoppirladup, il y a un récif à fleur d’eau qui n’est pas mentionné en tant que tel sur les cartes Navionics, mais on le voit sur Bauhaus.

Au point 09 34 550 N et 078 41 650 W. (voir photo)

 

En arrivant à Chichime, le mouillage à l’intérieur étant souvent plein, on peut mouiller à l’extérieur , au Sud ou à l’est.

 

Au Sud, Navionics indiquait un haut fond à 5 m où je voulais mouiller, je ne l’ai jamais trouvé, il n’est pas là où il l’indique.

Mais il y a possibilité de mouiller en allant un peu plus à l’ouest vers la côte.

Nous avons vu un quillard comme nous qui connaissait bien le coin y aller direct.

Nous nous sommes allés plus à l’est dans un fond plus clair de sable à 12 m, car le haut fond de 6m est rempli de patates de corail, à éviter donc. (Voir trace sur photo)

 

En descendant de coco banderas pour aller vers Nargana j’ai voulu passer à l’Est des Green islands, les Navionics indiquaient 20m.

Le fond n'arrêtait pas de remonter… à 4m j’ai fait demi tour, me suis retrouvé à 3 m.. bref un grand moment de stress…

je ne sais pas si cela aurait passé ( j’ai 2,10m de tirant d’eau) je n’ai pas voulu essayer (voir photo de la trace).

Point: 9 28 047N - 078 36 613W

 

 

À Nargana,

la boutique chez Eidi est pas mal achalandée ( près du terrain de basket) et le patron est adorable. (Arrivage le vendredi soir ou le samedi)

 

il y a deux « boulangeries » où l’on peut trouver du pain frais.

 

Les cartes « Digicel » fonctionnent à merveille pour faire de l’internet.

 

(Sur les autres îles cela dépend de l’éloignement, mais globalement c’est pas mal. Mais uniquement Digicel..)

 
PANAMA -3- SAN BLAS - GUNA YALA
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M
Pour le dernier recit et photos avant le Pacifique notre sommes gâtés. Comme toujours on vit l aventure <br /> Bisous
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F
Un avant goût du Pacifique...! Bon séjour en France ! Bises
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