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Sea yoU

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Un bateau nommé DÉSIRS... Voyages, aventures, humeurs, voiles, récits et photos


CUBA... qu’est ce que tu attends pour faire une nouvelle révolution

Publié par Fabienne et Dominique sur 1 Juin 2019, 16:10pm

CUBA... qu’est ce que tu attends pour faire une nouvelle révolution

le post le plus compliqué que j’ai eu à écrire depuis que nous sommes partis...

 

J’étais extrêmement bien disposé envers Cuba et considérais cette escale comme un temps fort de notre périple autour du monde... 

Dans ma jeunesse, comme beaucoup d’ados j’avais un poster du Che dans ma chambre. C’était surtout le symbole d’un désir de changement de l’ordre établi, plus qu’un soutien à une révolution dont je ne connaissais rien..

 

Ce séjour de 5 semaines me laisse perplexe. En fait, il a réveillé en moi des sentiments de colère, de révolte et de révolution contre cette dictature castriste qui a plongé ce magnifique pays et ses gens attachants dans un grand dénuement même si les apparences pourraient parfois laisser supposer le contraire.

 

viva la révolutionne... 

c’est de bon ton à Cuba où le culte de la personnalité des leaders révolutionnaires est omniprésent... El Che, Fidel, Marti et les autres sont affichés sur les murs dans les rues, dans les bureaux, les banques, chez les commerçants, dans les bus, les taxis, sur les routes bref partout... 

 

On a l’impression que pour faire quoique ce soit à Cuba il faut un portrait du Che et une maxime de Fidel pour montrer son attachement à la révolution, sinon rien n’est possible.

Ils sont tellement présents partout, qu’avec le temps on finit par en avoir la nausée..

 

Si vous attrapez une Fidel Castro, vous Che partout... ( pas évidente celle là, mais moi je l’aime bien)

 

Il y a deux sortes de cubains.

Ceux qui ne rêvent que de partir vers les États-Unis ou ailleurs, fuir à tout prix ce pays de privations et de peurs, une grande majorité. D’ailleurs de temps en temps ils sont obligés d’en laisser partir pour faire retomber la pression...

 

Et ceux qui sont lobotomisés par le système, ils n’ont jamais connu autre chose et pensent comme on veut leur faire croire, que les horribles impérialistes du reste du monde sont contre eux ( soit la quasi totalité des peuples de la terre car il n’y a plus beaucoup de vrai pays communiste...). ( mais cela va peut être changer, même avec un internet bridé et sensuré, ils vont voir autre chose...)

 

Nous avons eu la chance de pouvoir être proche de la vie cubaine, c’est à dire de devoir nous approvisionner comme eux dans les mêmes endroits, d’essayer de prendre leur moyen de transport... 

Nous avons observé comment la vie se déroulait dans les campagnes et dans les villes ...  nous avons discuté avec beaucoup de gens et notamment un français en mission « humanitaire » avec sa femme et ses deux enfants depuis 6 mois dans un village et un suisse qui essaie de faire du business avec Cuba depuis des années...

Et bien on peut dire que la vie est une vrai galère pour les cubains...

 

Avoir fait une révolution pour en être là 60 ans plus tard n’a pas de bon sens.

 

Avant il y avait des riches, des moins riches et des pauvres, maintenant il n’y a plus que des pauvres... vive Castro !!!!

Bien sûr les pauvres sont plus ou moins pauvres, ce qui peut faire illusion, et comme partout certains sont plus débrouillards que d’autres... 

 

Il n’y a pas grand chose dans les magasins, pour ainsi dire rien... parfois il y a des œufs, puis c’est fini il n’y en a plus pendant des semaines, idem pour la farine et tout le reste...

 

En fait la pénurie engendre la pénurie. Quand un produit arrive, tout le monde se précipite pour en acheter et le stocker et en quelques heures il n’y en a plus et c’est de nouveau la pénurie.

 

Dans les magasins il n’y a aucun produits frais, tous les frigos sont vides...

Certains jours on voit des files d’attente incroyables devant certaines boutiques, car du porc ou du poulet est arrivé, et pour récupérer un petit sac de cette denrée ils doivent attendre des heures avec leur carnet de rationnement.

Il y a des vaches et des bœufs partout, mais il est interdit aux Cubains de les tuer et de les manger.  Un cubain ami de nos amis est en prison depuis plusieurs mois car il ne veut pas dénoncer des gens qui trafiquaient de la viande de bœuf... cette viande est pour l’export et les hôtels pour touristes.

 

Bien sûr l’embargo ne favorise pas l’approvisionnement, et les autorités se servent copieusement de cet argument pour masquer leur lacune de fonctionnement... 

Mais je pense que le pire se trouve dans la résignation du peuple, il a perdu l’envie, l’envie d’avoir envie, car c’est un luxe intolérable et un danger pour le parti révolutionnaire.

 

Si on laisse les gens avoir envie de changer les choses, mais c’est la révolution!!!!  

Et ça la révolution, les pseudos révolutionnaires au pouvoir ils n’en veulent plus. Il faut surtout que rien ne change pour maintenir leur pouvoir et je pense aussi leurs privilèges, car même dans un régime durement socialiste on voit bien qu’il y a des privilégiés et ce sont les dirigeants...

Alors c’est l’état qui décide de tout, qui surveille tout, qui contrôle tout et on étouffe dans l’œuf la moindre velléité de changement.

Après la chute du mur, le retour de la Russie à une économie de marché, et l’abandon de son aide massive au pays de Fidel, Cuba a choisi, comme alternative pour survivre, de se tourner vers le tourisme.

 

Donc maintenant c’est le fer de lance du régime castriste... tout pour le tourisme... car il faut faire rentrer des devises...

Et on en arrive à cette aberration toute soviétique, dans les campagnes (en dehors des paysans), on crève de faim et on ne trouve rien alors que dans les hôtels « all inclusive » c’est l’orgie de tout.

 

Ils ont fait construire d’énormes hôtels partout où il y a de belles plages, pour y faire venir des centaines de milliers de touristes attirés par le mythe cubain, les belles Chevrolets des 50´s ou l’alcool à volonté...

 

Donc toute la production locale de fruits, légumes, pain, viande, bière, rhum... va en priorité pour les hôtels, et les cubains se partagent le peu qui reste.

A Puerto Vita, par exemple, la « boulangerie » est restée fermée pendant des jours car il n’y avait plus de farine, mais dans les hôtels il y avait du pain... on avait les plus grandes difficultés à trouver quelques fruits frais, mais il y en avait à profusion dans les assiettes des touristes..

 

Et puis cette appétence pour le tourisme mélangée au discours anticapitaliste des dignitaires détenteurs de toute la vérité, a bouleversé les mentalités des cubains qui sont en relation avec les visiteurs étrangers.

Le touriste est devenu, pour les cubains qui en sont proches, le poulet dodu qu’ils n’ont plus, et qu’il faut plumer complètement pour en dévorer la chair.

Cuba est devenu l’endroit idéal pour s’initier à la sodomie, car on se fait mettre profond à tous les coins de rues. ( pensez à la vaseline...)

( certains croiront que j’exagère, mais pas tant que cela..)

 

Et cela a été orchestré à la base par les apparatchiks du parti qui ont eu cette idée incroyable de faire deux monnaies, une pour les cubains (CUP) et une pour les touristes (CUC). 

 

La monnaie des cubains vaut 25 fois moins que celles des touristes. Avec le temps les deux se sont mélangées et maintenant c’est le bordel...

 

Par exemple dans un taxi collectif où des cubains payaient 5 cup on nous a demandé 5 cuc, soit 25 fois plus cher, parce que l’on est « touriste ». Nous avons protesté voyant que même les cubains à bord du taxi trouvaient incroyable le prix demandé, et il a fallu que je traite le chauffeur de « bandidos » pour qu’il nous rende seulement la moitié de ce que nous avions payé.

 

Dans les musées, c’est aussi 25 fois plus cher pour nous... un peu dur à avaler de la part d’une doctrine socialiste qui revendique l’égalité entre les peuples. 

 

Et c’est comme cela partout, tout  le temps... à un marché de La Havane nous avons atteint des sommets de la filouterie, car comme les prix des denrées étaient indiqués, ils ont réussi à nous avoir sur la pesée en changeant les contres poids... je ne m’en suis aperçu qu’un peu tard... nous étions avec des amis et avons été à 5 stands différents et pas un pour racheter l’autre. Et cela s’est reproduit pratiquement à chaque fois dans d’autres échoppes.

 

Il y a une surenchère permanente des prix qui deviennent totalement aberrants parfois, car plus chers qu’en Europe dans un pays où le niveau de vie est au ras des pâquerettes...

 

Je comprends bien qu’il faut que le cubain soit obligé d’être astucieux pour survivre dans une dictature où le salaire moyen d’un fonctionnaire est de 20 à 30€ par mois, auquel il faut ajouter des bons de nourriture pour environ 10 jours ( farine, huile, viande...)

 

Mais la gentillesse, et l’accueil légendaire des cubains en ont pris un sacré coup dans la tronche. Avec le temps on fini par être toujours sur la défensive, à se méfier dès que l’on nous aborde, à se demander comment ils vont s’y prendre cette fois ci pour nous arnaquer.

 

En dehors des centres villes historiques et des quartiers à touriste, ce pays magnifique est à l’abandon depuis 60 ans.

La ville de La Havane est un joyaux d’architectures de différentes époques, mais dès que l’on quitte les artères touristiques, les immeubles sont en ruine et certains s’écroulent. 

Il faut lever la tête quand on marche dans le vieux Habana pour vérifier que l’on ne va pas se prendre un balcon sur le coin de la figure et les gens y vivent dans le plus grand dénuement.

Il y a pourtant des trésors partout dans les centaines de petites rues peu fréquentées 

 

Les belles américaines rutilantes et colorées des années 50, savamment entretenues et bichonnées donnent l’impression que le temps s’est arrêté en 1959, et c’est un peu ce qui s’est passé dans la réalité.

 

Elles n’arrivent pas à faire oublier qu’aucun cubain ne veut parler de politique avec nous car ils ont peur d’être entendu et dénoncé et on leur retirerait le peu qu’on leur donne.

 

Il n’y a pas d’opposition, comme cela c’est plus facile de continuer à maltraiter le peuple en s’enfermant dans une doctrine qui a largement montré qu’elle ne fonctionnait pas.

 

Nous en temps que voyageur hors norme avec nos voiliers, on est contrôlé, fouillé, surveillé. 

On ne peut pas s’arrêter où l’on veut, on ne peut pas se servir de notre annexe en dehors du port, ils veulent toujours savoir où l’on est. 

Si on va dans des endroits « non approuvés  » on n’a pas le droit de quitter le bateau... et à chaque fois sous prétexte que c’est pour notre sécurité... quelle fumisterie!!!

Bref on les emmerde avec notre liberté de mouvement et nos habitudes d’homme libre.

 

Tout ceci se passe sur la côte Nord de l’île, car ils ont peur que l’on aide des cubains à partir, il parait que c’est moins stricte sur la côte sud, mais nous on en a eu marre au bout d’un moment et on est parti..

 

Bon je vais arrêter là ce pamphlet anticastriste, car je pourrais continuer à vous en raconter pendant des pages et des pages, mais j’ai peur de lasser mes lecteurs.

 

Ma déception est grande, mais en même temps que peut on attendre d’autre d’une dictature?

Beaucoup de touristes passent à côté de tout cela car ils n’ont pas le temps, ni l’envie d’aller voir derrière la façade en ruine de cette révolution «  has been ».

 

Mais nous avons aussi passé de très bon moments ici, rencontré des gens formidables et c’est ce que je vais vous raconter maintenant, mais il fallait que je vide mon sac...

 
CUBA... qu’est ce que tu attends pour faire une nouvelle révolution

Je reprends donc le cour normal de notre Blog Sea yoU World Tour of Love

 

 

 

Nous quittons notre bouée de Luperon ( en République Dominicaine) au petit matin comme souvent quand nous changeons d’endroits...

 

« Tabernacle »... nous venons de « pogner » un banc de vase qui était à 10 m de nous, en faisant cette « Chris » de manœuvre dans la mangrove. « Calice ».. y faut qu’on se sorte de t’ça pour partir!!!!

On a pas besoin « pantoute » de faire appel aux copains du Québec... on s’en sort tout seul...

 

Ce petit séjour à Luperon nous a permis de réviser notre québécois 2éme langue..

Avec « eux zottes » on a eu du « fun ».....

 

Cap sur Cuba....

 
CUBA... qu’est ce que tu attends pour faire une nouvelle révolution

Nous sommes lancés sur l’océan pour au moins deux jours et demi de navigation, il y a 310 mn à parcourir et le vent est au rendez-vous au portant entre 15 et 25 nds.

 

Nous avons tangoné le génois et nous marchons à bonne allure sans grand voile.

Machinalement je lève les yeux pour vérifier le réglage de la voile...

 

«  et merde.... » je lance dans le cockpit..

«  regarde le génois est décousu sur toute sa longueur... on peut pas le laisser comme cela... on l’enroule » dis-je à mon second maître... 

« on réparera en arrivant et on sera certainement obligé de le faire nous-mêmes, car cela m’étonnerait que l’on trouve quelqu’un qui sache faire cela au port où l’on arrive... »

 

Nous passons au large des côtes de Haïti afin d’éviter des velléités de piraterie, et commençons la traversée du « windward passage » qui sépare les îles Hispaniola ( République dominicaine et Haïti) et Cuba.

 

La VHF est allumée, et l’on entend soudain une voix qui appelle Sea yoU...

Nous nous regardons très étonnés, et la voix reprend... nous comprenons alors que ce sont les gardes côtes américains de Guantanamo qui nous appellent...

Je leur réponds, car ils ont dû nous voir avec l’A.I.S. ou je ne sais quel satellite... le garçon est très poli et me pose plein de questions sur nous et sur le bateau... puis nous souhaite un bon voyage...

 

 

Puerto vita est enfin en vue, c’est le premier port sur la côte nord Est où l’on peut faire son entrée en venant d’un pays étranger.

 

«  Puerto vita... Puerto vita, aqui Sea yoU » 

Une voix grasillarde sort de la VHF en espagnol qu’il m’est impossible de comprendre...

Je tente alors un « habla engles....»

Et miracle j’entends « si habla engles »

 

On nous pose des questions de base, combien nous sommes à bord, notre nationalité, si c’est notre premier port à Cuba...

 

Puis je rentre dans la première partie d’un chenal au milieu de la mangrove, jusqu’à un quai de livraison. La marina est encore plus loin, mais sur mes cartes le tirant d’eau de Sea yoU ne permet pas de passer, de plus le balisage est un peu incohérent et incompréhensible.

 

Le gars de la VHF me dit d’aller dans le chenal, et moi je lui demande de me garantir que je peux passer avec mes 2,1m. Il me répète toujours la même chose sans répondre à ma question. Je décide donc d’attendre et de ne pas m’engager.

Un dialogue de sourd s’installe, chacun restant sur sa position.

Puis en menaçant de mouiller là où je suis, on m’octroie un éclaireur avec un bateau à moteur pour me montrer le passage.

 
CUBA... qu’est ce que tu attends pour faire une nouvelle révolution

Nous accostons enfin sur un ponton, au milieu de la mangrove.

C’est là que commence la confrontation avec ce pays au régime paranoïaque...

 

Nous ne pouvons pas descendre avant que le médecin soit passé, donc on attend le docteur...

Il nous prend la température ( pas à l’ancienne rassurez-vous) et nous pose plein de questions sur notre état de santé. Si vous n’avez pas digérer le repas de la veille, mieux vaut ne rien dire car sans cela c’est la quarantaine, seul au mouillage au milieu de la mangrove..

 

Puis c’est l’immigration, qui nous contrôle et inspecte le bateau... ils veulent tout savoir sur ce que l’on a avec nous... mais sont obsédés par les GPS. 

On leur dit que l’on en a deux, un fixe et un portable. Le portable, mon vieux Garmin sera mis sous scellé avec notre téléphone satellite...

Ce qui est complètement débile, car des GPS on en a partout maintenant, dans les téléphones, les tablettes, les appareils photos, les montres... on en a au moins 10 à bord...

Au passage, ils nous font payer 55$ pour le bateau et 75$ par personne pour le visa touristique. Il y a peu c’était encore 25$ comme les autres touristes. 

 

Ensuite c’est Bill le cocker de la BD qui vient renifler le bateau. La pauvre bête a la langue rose pendouillante car il fait une chaleur de boeuf. Il bave plus qu’il ne respire, à la recherche de tout paraît-il... drogues, armes, clandestins, croquettes... un chien polyvalent...

 

Pour finir ce feu d’artifice de bureaucratie castriste, on a le mec des douanes qui arrive. Il a le blanc de l’œil jaunit par un foie qui travaille dur pour distiller tout l’alcool qu’il a bu dans la journée. 

Son haleine fait fondre les coutures du bimini... mais on doit écouter ses conneries de mise en garde, du style «  il ne faut pas faire de cadeaux aux cubains », il faut laisser l’AIS toujours allumé ( pour savoir où l’on est en permanence)... 

 

Puis il finit par nous demander un rhum... nous on a du vrai rhum à 55° pas de la pisse de baudet comme par chez eux à 37,5°. 

Donc il en prend un, puis un deuxième, puis nous demande deux bières qu’il met dans sa besace, et pour finir un euro... 

Enfin, en bouquet final, il demande à Fab de se boucher les oreilles et me propose des petites cubaines pour le goûter.

Mais voilà qu’il est à peine capable de se lever le bonhomme... il faut l’aide d’un marinero pour l’extraire de Sea YoU.

 

Bref cela a duré longtemps, trop longtemps... nous quand on arrive on attend qu’une chose c’est de pouvoir se relaxer après avoir rangé le bateau. Ici il faut cultiver la patience avec beaucoup d’engrais.

 

P.S: pour les marins le prix de la marina et de 0,70 cuc le pied en 2019.

 

Le lendemain nous nous attaquons à la réparation de la voile, un gros chantier...

Il faut affaler la voile et la descendre dans le carré pour ne pas brûler au soleil.

Il y en a un qui pique, l’autre passe le fil dans la boucle et ainsi de suite... cela nous prendra un jour et demi.

 

Puis il faut trouver de l’argent cubain..

A Puerto Vita il n’y a rien.

Quand nous sortons de la marina nous arrivons dans une longue rue avec de petites maisons de chaque côté, elle est pratiquement déserte et sans voiture, ce qui fait bizarre au début. Une charrette avec un cheval passe de temps à autre et confère au lieu une petite ambiance de western « il était une fois Cuba ».

 

Il faut marcher jusqu’à la grande route à environ 2km pour embarquer dans un taxi collectif, ( les taxis normaux dans les vielles américaines étant hors de prix) qui nous dépose à l’entrée de la ville de Santa Lucia. De là on prend une charrette à cheval qui nous conduit dans le centre.

 

Nous changeons de l’argent et nous nous baladons dans cette petite ville, où nous voyons un peu partout de longues queues devant des magasins... ( je ne reviendrais pas sur le rationnement...)

 

Nous mangeons dans un resto d’état, où il n’y a essentiellement que du « congri », le plat national, du riz et des haricots noirs, sans sauce, que nous accompagnons d’un peu de purée bananes plantain. Tout cela n’a pas beaucoup de goût et franchement bourratif mais ça nourrit... et là pour le coup à un prix défiant toute concurrence, moins d’un euro pour nous deux.

 

Nous décidons ensuite de partir en exploration dans la province Sud. 

Nous partons pour plusieurs jours et allons laissé notre Sea yoU seul. 

Avec les caméras de surveillance, et les rondes jours et nuit cela ne devrait pas poser de problèmes.

 
CUBA... qu’est ce que tu attends pour faire une nouvelle révolution
CUBA... qu’est ce que tu attends pour faire une nouvelle révolution
CUBA... qu’est ce que tu attends pour faire une nouvelle révolution

Nous partons donc avec nos voisins suédois pour une première étape à Holguín.

 

Une grande cité grouillante de monde, (comparé à Puerto Vita) où le centre ville et les places ont beaucoup de charme. Il y a une petite vie nocturne avec des bars et restaurants.

Nous logeons dans une « casa particular », l’équivalent du b&b. Des logements chez l’habitant qui doivent répondre à un certain nombre de standards que l’on retrouvent dans toutes ces demeures.

La chambre est correcte, des louves donnent sur un patio où la famille se réunit le soir, cela peu manquer un peu d’intimité, mais ne nous a pas gêné...

 

Nous passons une agréable soirée dans un bar avec un groupe de musique cubaine et un restaurant au charme des vielles bâtisses de maîtres de style Art Deco 

 

Le lendemain nous partons pour Santiago et nos amis Suédois vont sur La Havane.

 
CUBA... qu’est ce que tu attends pour faire une nouvelle révolution
CUBA... qu’est ce que tu attends pour faire une nouvelle révolution
CUBA... qu’est ce que tu attends pour faire une nouvelle révolution
CUBA... qu’est ce que tu attends pour faire une nouvelle révolution

Après 5 h de bus (Viazul) nous arrivons dans la cité berceau de la musique cubaine.

 

Notre rencontre fortuite sur une place publique avec un groupe de français qui faisait une démonstration de salsa, va nous donner l’occasion de vivre une expérience unique.

 

Ce groupe composé de professeurs de salsa, rumba et de danseurs expérimentés, fait un voyage à thème autour de la musique et de la danse.

 

Francesco, et Carlos les organisateurs avec qui nous avons sympathisé, nous proposent de les rejoindre le lendemain à 15h chez Pipo dans le quartier noir défavorisé de la ville.

 

Nous nous y rendons avec beaucoup de difficultés, le chauffeur de taxi lui même n’étant apparemment jamais venu dans cette partie de Santiago. 

On nous fait monté sur le toit d’un petit immeuble coloré où une terrasse domine la ville.

 

Il y a une dizaine de personnes, et seuls des instruments de musique en place, nous laisse à croire que nous sommes au bon endroit. Elles ne parlent ni français, ni anglais et notre espagnol n’est pas encore bien rodé, néanmoins on arrive quand même à se faire confirmer qu’il va bien y avoir quelque chose avec un groupe de français.

 

Le groupe arrive en retard vers 16h30 et après des prises de paroles des uns et des autres pour se remercier mutuellement, la « santeria » peut commencer.

 

La « santeria  » est une sorte de cérémonie vaudou, où les rythmes endiablés mêlés aux danses frénétiques, accompagnés de rituels magiques venus d’Afrique, mettent en transe des danseuses aux yeux révulsés, qui vocifèrent des choses que malheureusement nous ne comprenons pas.

 

Un spectacle impressionnant qui a une dimension toute particulière dans ce quartier de la ville.

 

Puis c’est une démonstration de Rumba dans sa version primitive, où le danseur seul et le musicien percussionniste interagissent en se suivant l’un et l’autre.

 

Enfin pour finir ce moment magique, dans l’apothéose, tout le monde descend dans la rue, les musiciens ont pris leurs instruments et c’est parti pour un long défilé dans le quartier.

 

On avance doucement en dansant et en buvant du rhum à même les bouteilles qui circulent dans la foule..

Les gens du quartier surpris et presque incrédules de ce qu’ils voient, sortent et emportés par l’ambiance, viennent se mêler au groupe. Il y a des jeunes, des vieux, des femmes avec leur bigoudis, des papis avec leur canne, des enfants, des chiens même viennent danser avec nous...

 

Une ambiance extraordinaire de carnaval improvisé où tout le monde joue le jeu de la joie en oubliant les couleurs de peaux, les origines, les classes sociales... certainement le moment le plus intense de notre voyage...

 
CUBA... qu’est ce que tu attends pour faire une nouvelle révolution
CUBA... qu’est ce que tu attends pour faire une nouvelle révolution
CUBA... qu’est ce que tu attends pour faire une nouvelle révolution
CUBA... qu’est ce que tu attends pour faire une nouvelle révolution
CUBA... qu’est ce que tu attends pour faire une nouvelle révolution
CUBA... qu’est ce que tu attends pour faire une nouvelle révolution
CUBA... qu’est ce que tu attends pour faire une nouvelle révolution

Puis nous continuons notre exploration de l’est de Cuba vers Baracoa. C’est aussi la destination du groupe de danseurs que nous retrouverons lors d’une soirée de fête.

 

L’endroit est réputé faire la meilleure cuisine de Cuba, à base de noix de coco et de chocolat...

C’est vrai qu’ils ont découvert les vertus culinaires du lait de coco et qu’ils en mettent un peu partout, mais il ne faut pas rêver, on est loin de la cuisine raffinée... 

Néanmoins dans certains « restaurants réputés » ils font des prix qui peuvent être plus cher qu’en France, ce qui là encore n’a pas de bon sens...

 

Le centre de cette petite ville est très joli, mais c’est aussi ici que l’impression d’être des CUC sur patte s’est fait ressentir pour la première fois de façon dérangeante. 

Ils poussent le principe du touriste vache à traire à son paroxysme.

Nous sommes descendus une nouvelle fois dans une « casa particular » très sympa. Une famille sur deux générations y vit. Le grand père a dressé un magnifique perroquet bleu et vert qui sait très bien parler... il aurait certainement des choses à nous raconter le Papy qui a connu la révolution, mais malheureusement la barrière de la langue est plus forte que notre désir de communiquer.

 

Nous y rencontrons un couple de jeunes français, Fanny et Léo avec qui le courant est tout de suite passé. Encore une rencontre magique éphémère mais qui n’est pas anodine, car en très peu de temps nous avons eu des discussions intenses et profondes.

 

Nous quittons Baracoa par une piste au nord qui retourne sur Holguin.  Pas de bus car la route est vraiment défoncée. 

Donc pris au piège, le touriste qui ne veut pas refaire le grand tour par Santiago est contraint de se plier au tarif proposé par les locaux. (25€ par personne, ce qui est énorme pour le pays)

Nous embarquons à 8 dans une vieille petite Jeep. Elle expulse une fumée noire à chaque accélération qui revient, par phénomène de dépression, vers l’arrière où nous avons pris place. Un véritable supplice pour les poumons. La seule solution est d’essayer de faire un filtre à particules avec le T-shirt, mais c’est franchement insuffisant. Nous sommes aussi couverts de poussière, car le trajet prend quand même 4 heures.

 
CUBA... qu’est ce que tu attends pour faire une nouvelle révolution
CUBA... qu’est ce que tu attends pour faire une nouvelle révolution
CUBA... qu’est ce que tu attends pour faire une nouvelle révolution
Baignade dans une grotte amerindienne
Baignade dans une grotte amerindienne
Baignade dans une grotte amerindienne
Baignade dans une grotte amerindienne
Baignade dans une grotte amerindienne

Baignade dans une grotte amerindienne

CUBA... qu’est ce que tu attends pour faire une nouvelle révolution
CUBA... qu’est ce que tu attends pour faire une nouvelle révolution
CUBA... qu’est ce que tu attends pour faire une nouvelle révolution

Nous retrouvons avec un vrai plaisir notre Sea yoU qui nous attend dans la mangrove.

Nous commençons déjà à regarder la météo pour trouver une fenêtre qui nous permettra de continuer vers l’ouest.

Michel, le capitaine d’un catamaran qui emmène des jeunes pour un projet social, nous avait dit avoir vu un rat dans son bateau.

Hier vers 2h du matin, j’entends du remue ménage sur le bateau voisin de nos amis suédois. Sarah fut réveillée par une ombre sur sont lit, elle s’est mise à hurler, car un rat venait de lui rendre visite.

Ce matin je trouve la moustiquaire que je mets le soir devant la porte de descente, décalée et un vaste espace aurait pu laisser rentrer les moustiques, je pense que c’est l’œuvre du vent.

Puis dans la journée, je vois qu’une tomate a un trou bizarre, je la regarde de près et voit des traces de dents.

«  et merde et remerde... on a un rat à bord » dis-je à Fab

« Est-ce qu’il est toujours là » me demande t-elle inquiète 

« Je n’en sais foutre rien, j’espère que non... »

«  bon allez on regarde s’il s’est attaqué à autre chose » reprend-t-elle.

 

Il ne faut pas moins de quelques minutes pour trouver des traces du rongeur dans des paniers qui contenaient des gâteaux dont il s’est gavé le bougre.

 

Un rat dans un bateau, c’est une vraie galère, il peut s’attaquer aux fils électriques faire des courts circuits et engendrer des incendies. Sur un bateau allemand qui a découvert un nid avec des petits, le rat s’est attaqué au réservoir d’eau et l’a percé...

 Bref il faut rapidement en avoir le cœur net...

Le soir même, on décide de tout fermer, et de laisser des gâteaux à différents endroits pour voir si il vient manger. 

Pas de grignotage nocturne, on considère donc que Ratatouille est reparti lors de sa première visite.

 

Mais nous découvrons ensuite d’autres visiteurs... en 4 jours des oiseaux ont fait un nid et pondu trois œufs dans notre grand voile.

 
CUBA... qu’est ce que tu attends pour faire une nouvelle révolution

Cap sur Varadero, un des hauts lieu du tourisme cubain.

Lors du commencement de rapprochement avec les US pendant la période OBAMA, ils ont construit une immense marina qui peut accueillir 1000 voiliers. 

Quand nous sommes arrivés nous étions 6 sur les pontons.

 

Sur le chemin nous faisons une courte escale à Cayo Confite, mais comme nous ne pouvons pas quitter le bateau pour aller sur l’île pour cause de paranoïa cubaine nous n’y resterons que 2 heures le temps d’un bain et de montrer aux gardes qui nous surveillent ce que c’est d’être libre...

 

Cette escale à Varadero est essentiellement technique et administrative. 

Je fais la révision de mon moteur, et je plonge pour nettoyer ma coque et changer les anodes d’hélice.

Et, comme on peut avoir du wifi sur le bateau, on saisi l’occasion pour faire notre déclaration d’impôts.

 

On profite aussi des infrastructures de l’hôtel Melia, piscine, plage et parfois de quelques verres du « all inclusive » dont nous n’avons pas droit.

 

Nous y faisons comme toujours de belles rencontres.

Des anglais Patricia et Steve du bateau Novara, qui ont fait l’arctique, le passage du nord ouest et l’antarctique, après un tour du monde...

 

Un canadien déjanté, qui s’est retrouvé par erreur en prison en Floride pendant le passage du cyclone Irma et dont le bateau a été fortement endommagé à cause de cela, il le répare depuis...

 

Alain qui voyage seul sur Timy depuis sa retraite. Il nous fait rencontrer Thierry et Natacha sa compagne russe qui viennent passer quelque temps sur le bateau. 

 

 

Nous sommes à peine sortis du long chenal qui mène à l’océan que nous entendons un appel radio.

C’est Pahi Koumata, un bateau ami que nous n’avons pas revu depuis Las Palmas aux Canaries.

Depuis des mois ils sont derrière nous, et il viennent enfin de nous rejoindre, enfin presque puisque nous partons quand ils arrivent.

 

Nous nous donnons donc rendez-vous à la marina Hemingway dans quelques jours.

 
CUBA... qu’est ce que tu attends pour faire une nouvelle révolution
CUBA... qu’est ce que tu attends pour faire une nouvelle révolution
CUBA... qu’est ce que tu attends pour faire une nouvelle révolution

La marina par temps calme est facile d’accès.

Elle est située à une dizaine de kilomètres de La Havane, ce qui n’a pas beaucoup de sens quand on voit l’immense baie de la capitale. Nous on aime bien être au cœur des villes, c’est plus bruyant mais on a un accès facile à tout sans avoir à prendre des bus ou pire des taxis...

 

Après les formalités que l’on doit refaire entièrement à chaque fois (excepté le docteur) et où on nous taxe encore 2 bières, nous rejoignons notre emplacement devant les sanitaires qui sont aussi bizarrement un bar.

 

Quelques heures plus tard, Timy que nous avons doublé dans la nuit nous rejoint.

 

Nous qui mangeons énormément de fruits, à Cuba, c’est la diète forcée. 

Nous partons donc en quête de bananes, mangues dont c’est la pleine saison, ou n’importe quoi qui ressemble à un fruit. Si en plus on pouvait trouver un bout de fromage ce serait Byzance...

 

Nous nous dirigeons à pied vers Santa Fe et sur la route nous essayons de demander à une cubaine où nous pouvons trouver des denrées qui satisfassent nos estomacs d’étrangers.

J’ai du mal à lui donner un âge. Elle a de toute évidence des gênes africains, de part sa couleur de peau et ses cheveux très noirs tirés en arrière pour en enlever la frisure. On peut dire qu’elle est le résultat d’un métissage plutôt réussi.

 

A un moment, je comprends qu’elle doit aller à l’école, j’en conclu donc un peu vite qu’elle a peut être une seizaine d’années... puis ma compréhension de la langue de Cervantes s’affine et j’apprends qu’elle doit faire quelque chose à l’école mais c’est encore très flou. Je me dis que c’est peut être une institutrice, non... 

En fait, elle apporte de la nourriture le midi pour des enfants dont elle s’occupe, et qu’elle récupère le soir pour les ramener chez eux...

Elle a en réalité 40 ans et deux enfants, un de 17 ans et un de 8 et s’appelle Haydee.

 

Je sais!!!! J’ai fait une erreur d’appréciation de près de 24 ans sans que cela ne me choque le moins du monde... c’est plutôt flatteur pour elle...

 

Haydee nous emmène dans tous les endroits qu’elle connaît où l’on peut trouver à manger.

Nous trouvons quelques fruits et légumes et elle se fait un point d’honneur à trouver du fromage, car tous les frigos des magasins sont désespérément vides.

Elle passe une grande partie de la journée avec nous, nous l’invitons à manger dans une petite gargote où nous nous ferons arnaquer une fois de plus car ne mangeant pas de viande le fait de remplacer la viande par des œufs a multiplié par magie le prix par 3. ( Vaseline, vaseline....)

 

Le soir, elle viendra nous voir avec ses enfants à la marina où nous lui donnerons des petits cadeaux. Ils auraient aimé venir à bord pour voir Sea yoU, mais les cubains sont strictement interdits de monter sur les bateaux des horribles capitalistes impérialistes que nous sommes.

 
Un quartier près de la marina ammènagé par un artiste délirant
Un quartier près de la marina ammènagé par un artiste délirant
Un quartier près de la marina ammènagé par un artiste délirant
Un quartier près de la marina ammènagé par un artiste délirant
Un quartier près de la marina ammènagé par un artiste délirant

Un quartier près de la marina ammènagé par un artiste délirant

« la grande Lulu » arrive au petit matin. Bateau dont nous avons entendu parler par des amis communs, et nous sommes invités le soir même par Annie et Hervé à manger un mahi mahi fraîchement pêché.

 

Puis ce sont nos amis de Pahi Koumata Laurence et François qui arrivent et c’est les grandes retrouvailles après notre première rencontre 10 mois plus tôt. 

Nous nous rassemblons tous sur leur catamaran Fontaine Pajot le soir même pour festoyer.

 

C’est avec eux que nous irons découvrir La Capitale de Cuba.

Nous trouvons une nouvelle casa particular en plein centre du vieil havana, « Greenhouse ».

C’est une belle maison sur 3 niveaux  qui est tenu par un « gay » qui l’a décoré très kitschment, mais l’ensemble a du sens et est harmonieux.

Les chambres sont très propres avec Climatisation et ventilateur.

Il y a une super terrasse, un « roof top » qui nous laissera à jamais un excellent souvenir.

 

La ville est magnifique. Les bâtiments emblématiques ont quand même été restaurés pour le tourisme, mais je dirais que la plus grande richesse se trouve dans les multitudes de rues qui recèlent de vrais trésors d’architecture malheureusement à l’abandon. 

Certains sont perdus à jamais car ils s’écroulent, les autres sont en état de perdition car rien n’a été fait depuis 60 ans.

 

Nous avons marché des dizaines de kilomètres en trois jours, et fait la fête le soir comme il se doit. Laurence se souviendra longtemps de la margarita de « l’happy hour »...

Nous rentrons sur la Marina Hemingway et déjà nous commençons à chercher une fenêtre météo pour partir. 

Nous faisons le plein de Gasoil, nous réussissons enfin après de nombreuses tentatives à faire remplir notre bouteille de gaz au standard européen, alors qu’ici c’est américain. Nous remplissons tous les réservoirs d’eau douce...

 

Le soleil est encore bas quand nous quittons le quai pour faire les formalités de sortie. 

J’avais oublié de vous raconter, en plus des formalités d’entrée il faut faire les formalités de sortie dans chaque port. C’est un peu moins long que pour l’entrée mais ils revisitent le bateau pour voir si on emmène pas un cubain, reprennent nos passeports et renotent les numéros pour la énième fois....

 
CUBA... qu’est ce que tu attends pour faire une nouvelle révolution
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Le célèbre Daikiri de La Havane

Le célèbre Daikiri de La Havane

Nos amis Laurence et François nous suivent de près et nous faisons la route ensemble. 

Une panne sur le loch ( calculateur de vitesse qui se trouve sous la coque), perturbe l’ordinateur du pilote automatique, (raymarine évolution 200) et celui-ci devient fou. 

Nous faisons un cap en serpent, ce qui en vent arrière, nous fait faire plusieurs empannages violents.

Je décide donc d’affaler la grand voile et de voir ce qui se passe. J’enlève le loch de l’intérieur, car on ne peut pas rester comme cela et la nuit va bientôt tomber...

L’opération est toujours délicate, car au moment où l’on tire le loch de son emplacement, il y a un trou dans la coque où l’eau s’engouffre en geyser, malgré une sorte de clapet anti retour. Il faut alors mettre un « bouchon » et éponger l’eau qui s’est répandue dans les fonds.

 

Je découvre qu’un joint torique du loch est sorti de son emplacement et a bloqué la roue qui tourne en fonction de la vitesse. Je résous rapidement le problème, fais l’opération inverse pour remettre l’instrument en place, et tout rendre dans l’ordre, le bateau tient son cap...

 

 

Après 27 heures de navigation irrégulière, nous arrivons au dernier port de la côte nord ouest de Cuba, « los Moros ».

Un coin perdu juste avant le cap de San Antonio, où il y a un quai qui peut juste accueillir 2 à 3 voiliers.

Abel le « dockmaster » est un cubain comme on aurait aimé en rencontrer partout. Il nous accueille avec le sourire et n’aura de cesse de s’occuper de notre bien-être de façon totalement désintéressée.

 

Nous nous procurons auprès de pêcheurs de magnifiques queues de langouste qui attendront demain midi pour finir sur le barbecue, car ce soir nous mangeons un petit barracuda que Pahi Koumata a pêché sur le route.

 

Le lendemain nous allons sur ce qui est considéré comme une des plus belles plages de Cuba.

Plusieurs kilomètres de sable doré qui plongent dans une eau chaude aux multiples dégradés de bleus. Il n’y a absolument personne et ce décor fabuleux de nature met en éveil tous nos sens...

 

Nous allons quitter Cuba après ce dernier port et décidons de ne pas aller au sud de l’île.

Certains trouveront que c’est dommage, d’autant que nous avons prolongé notre visa, mais pour nous il est tant de voir autre chose.

De plus la saison cyclonique va commencer et on ressent déjà que le climat change avec les orages violents qui éclatent tous les soirs depuis une dizaine de jours.

Il nous faut descendre plus au sud vers le Panama.

 

Nos chemins vont donc se séparer ici avec nos amis. 

Eux partent pour le Guatemala sur le Rio Dulce pour y laisser leur bateau plusieurs mois.

Nous nous décidons de descendre sur les îles Caymans.

Nous nous retrouverons certainement pour le passage du canal de Panama.

 

Bon vent à tous et Sea yoU soon

CUBA... qu’est ce que tu attends pour faire une nouvelle révolution
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Commenter cet article
F
Ciao Fab & Bab!<br /> Votre voyage est un recueil de nouvelles sur le monde que je lis toujours avec grand plaisir. Merci de nous faire découvrir des lieux improbables où nous n'irons certainement jamais et partager vos aventures quotidiennes... C'est un peu comme si nous étions à vos côtés. <br /> Quant au notre (côté !), il est moins glamour mais sera une découverte de la Belgique du côté de Maubeuge mardi prochain.... La propriétaire d'une écurie qui fait du reiki veut y associer les huiles essentielles. A suivre. <br /> Néanmoins avant de partir à Tahiti le 29 juin, nous irons faire un saut en Bulgarie visiter la distillerie doTERRA et les champs de lavande...<br /> On ne s'ennuie pas !<br /> Nous vous embrassons et vous souhaitons de belle découvertes.<br /> Fred
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F
Bonjour tous deux<br /> Merci d’etre un Fidel parmi les Fidels....viva la révolutionne...<br /> La Belgique c’est bien aussi... il fait moins chaud mais la bière est bonne...<br /> Et Maubeuge.... que dire.. un “clair de lune” peut être à découvrir comme le dit la chanson... la Bulgarie devrait être plus sympa...<br /> Nous on lève l’ancre dimanche pour le Panama..<br /> Bonne visite, on vous embrasse et SeayoU soon..
J
Pffff, Babar, tu me bluffes... Passionnant, fascinant, et excellent regard (à mon goût évidemment) sur ce que vous vivez. A bientôt, amigo
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F
Merci JP... Ce n’est qu’un début... continuons le voyage...<br /> On va quand même aller voir les enfants en septembre en France, puis ce sera Panama et le Polynésie... bizzzz à vous deux
D
Tellement intéressant de vous lire. Vous pourriez réunir tous ces blogs pour en faire un livre.<br /> Dominique, tu connais bien le québécois. Tu es parfaitement bilingue!
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F
Merci Daniel, oui pour notre retour un jour je ferais sans doute cela... en tout cas pour nous et la famille. Bizzzz à vous deux
M
Excellent !!! Merci pour le partage. On voyage un peu. Penses à faire des vidéos ça donne directement un peu l’ambiance. Bisou ! Moïse
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F
Merci Moise, je sais depuis que l’ on est dans les Caraïbes je ne fais plus de montages video car c’est extrêmement chronophage... et cela peut paraître incroyable, mais en bateau on est très pris par l’ntentendance, les courses, trouver des connections internet, les réparations... mais je vais m’y remettre, car je continue de filmer... bizzzz à toute ta petite famille
A
Ce récit est dingue ! Cuba (nous n’avons fait que Santiago) nous avait laissé déjà en une semaine un souvenir contrasté : la beauté des gens, leur gentillesse, toutes les couleurs éclatantes, la musique partout au milieu de la misère et sur fond de tourisme sexuel à vomir. C’est un pays dérangeant mais qui sans aucun doute marque les esprits pour longtemps !<br /> Belle route, vous nous manquez ????????????
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F
Merci, pour ce commentaire, mais malheureusement je ne sais pas qui écrit... dans nos abonnés nous avons 5 où 6 Anne.. et là je sèche pour trouver laquelle est-ce!!!

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